Attention : certaines plaques photographiques de ce reportage ne se trouvent pas dans les collections actuelles de l'ECPAD. L'accès à ces images n'est donc pas possible. Il se peut que des tirages papier d'époque soient disponibles dans les albums de la BDIC (Bibliothèque de documentation et d'information contemporaine), située à l'Hôtel national des Invalides. Les renseignements ci-dessous sont donc donnés à titre informatif et historique.

Au début de l'offensive de la Somme, du 1er au 10 juillet 1916, les Alliés, et notamment la 6e armée sous les ordres du général Fayolle, reconquièrent une bande de terrain de 3 à 8 km de profondeur de part et d'autre de la rivière éponyme. En juillet et août, Paul Queste arpente l'arrière du front entre Amiens et Péronne et photographie diverses scènes :
- au bois de Mériaucourt (s'agit-il de Méricourt-sur-Somme ou de Méharicourt ?) des canons allemands de 105 mm démolis,
- à Frise : des tranchées allemandes,
- à Boves : un défilé d'artillerie de 75 mm, les généraux Berdoulat, Bonnier, Foch et Fayolle au QG de la 6e armée, le général Capdepont et deux colonels, le 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs qui défile,
- à Amiens et sur la route de Vaux : un convoi d'artillerie anglaise, de l'infanterie anglaise, un défilé de dragons,
- à Proyat : des coloniaux au repos ayant organisé un concert pour le 14 juillet,
- à Lamotte en Santerre : un camion de prisonniers faisant une halte, un canon de 240 mm de marine sur son tracteur, un wagon blindé servant de PC, un campement d'artillerie et un bourrelier,
- à Vilers-Bretonneux : le 8e RZ, un camp de prisonniers allemands,
- à Flaucourt : la cuisine d'une ambulance dans les ruines, l'explosion d'un obus de 210 mm sur le village, des caricatures allemandes,
- à Herbécourt : la voiture de la SPCA (B 3619), une cantine allemande
- à Dompierre ; le président Poincaré en visite et les généraux Roques, Joffre, Berdoulat, Duparge, Jacquot,
- à Suzanne : le château, des soldats anglais effectuant une corvée d'eau,
- à Méricourt : une lunette prise aux Allemands, une cuisine de Sénégalais,
- à l'Eclusier : un campement à l'heure de la soupe,
- à Framerville : le général Boulanger dans un abri,
- à Herbeville : des ruines,
- à Soyécourt : les tranchées devant le Bois Etoilé, un opérateur de cinéma SPCA prenant des vues,
- à Fouilloy : une compagnie cycliste,
- à Chippily : un défilé d'infanterie,
- les ruines du moulin de Fragny,
- à Curlu : des ruines, une ferme, le "chapeau de gendarme", un faux canon allemand, une cuisine roulante, des tombes allemandes, des inscriptions allemandes, un château, une compagnie et un canon de 37 mm montant aux lignes,
- à Hem : un poste de secours et des blessés, un canon de 75 mm en action
- à Foucaucourt : des ruines,
- à Estrée : d'anciennes tranchées, le bois des "Satyres", un ancien abri allemand dénommé "le casino" avec des inscriptions, un croisement de boyaux,
- à Marcelcave : l'enterrement d'un aviateur,
- près de Caix : le lancement d'un ballon-sonde,
- à Longueau : des prisonniers allemands passant la visite médicale et embarquant à la gare,
- à Chuignes : un canon de 240 mm à tir rapide,
- à Assevillers : une batterie de 75 mm, une ferme, une corvée d'eau, des ruines.
Paul Queste photographie également une revue de la 47e division de chasseurs par le président Poincaré, accompagné des généraux Joffre, Duparge, Roques et Pouydraguin.
59 plaques sont manquantes.
Seules quelques dates sont mentionnées sur le registre : une cagna décorée pour le 14 juillet (B3600) et un concert pour la même occasion (B 3602), le bois Etoilé conquis le 20 juillet (B3679 et suivants), un blessé arrivant au poste de secours pendant l'attaque du 30 juillet.
Estrée : il s'agit d'Estrée-Deniécourt, les villages d'Estrée-Mons et Estrée-en-Chaussée étant situés de l'autre côté de la ligne de front, côté allemand.