Réalisé dans les principales villes du Maroc, ce reportage témoigne de scènes de la vie quotidienne des populations locales (berbères, marocaine et communauté juive). Le reporter photographie de nombreuses scènes de marché, de caravane de marchands, de cafés fréquentés, de femmes marocaines parcourant les rues des casbah de Casablanca et de Rabat à dos d'âne et de pêcheurs entrant dans la rade Casablanca. De nombreuses photographies d'architecture locale (mosquée, banque, place, rue typique, murs d'enceinte, quartiers arabes et européen de Casablanca) figurent également dans ce reportage. Ces tableaux de la vie mauresque sont ponctués de scènes militaires.

Convergeant vers le port de Casablanca, les troupes coloniales sénégalaises et marocaines (troupes de spahis) embarquent pour la France sous les regard du colonel Calmel, responsable militaire de la subdivision de Casablanca, et de la population locale venue assister au départ. La musique militaire accompagne les combattants qui rejoignent les navires d'embarquement à l'aide de chaloupes. Les hommes du 2e régiment du Génie se préparent également à rejoindre la France à l'aide des navires "la Chouïa" et "la Martinique' (où le poste TSF est pris en photo), qui mouillent en rade de Casablanca. Des croiseurs espagnols et français naviguent au large de Tanger.

Le reportage se poursuit sur les images de la visite du général Lyautey effectuée dans les ruines antiques de Volubilis, puis dans la localité de Mouley H'Driss, où celui-ci est accueilli par la population marocaine qui a organisé une fête en son honneur.

Plusieurs installations sanitaires sont également photographiées. Les salles d'opération, de pansement et les cuisines des hôpitaux Marie Feuillet de Rabat et Auvert de Fez figurent dans le reportage. Les rues en ruines de Fez, où se déroulèrent la révolte de 1911, ainsi que les grandes résidences des Sultans de Fez et de Rabat (salon luxeux, fumoir, galeries richement décorées) sont photographiées par l'opérateur de la SPA. Le tombeaux des Mérinides est également pris en photographie.

Les camps de prisonniers allemands du Maroc, avec ceux de Rabat, de Salé le Plateau, de Kénitra et de Dar-bel-Harmi, sont photographiés. Ces clichés témoignent de scènes de la vie quotidienne des prisonniers, représentées par les moments de détente (jeu de cartes, orchestre de prisonnier, spectacle, cordonnier et tailleur).

Plusieurs clichés témoignent, enfin, du travail effectué par les marocains pour prolonger et entretenir les routes coloniales."

Notes :
Voir film 14.18 B 319.