reportage

Etude sur la privation de sommeil de l'IRBA (Institut de recherche biomédicale des Armées) à l'Hôtel-Dieu de Paris.

Photographe(s) : Sébastien Lafargue


L'unité de fatigue et de vigilance du département neurosciences et contraintes opérationnelles de l’IRBA mène une étude sur le bénéfice de l’entraînement physique modéré sur les réponses immuno-inflammatoires et métaboliques induites par la privation aiguë de sommeil chez des sujets peu actifs. Cette expérimentation estréalisée auprès de huit sujets, dont trois militaires, qui ont été équipés d’électrodes qui enregistrent de manière continue leur activité cérébrale, oculaire et maxillaire.
L'après-midi du 4 février 2015, les huits sujets privés de sommeil depuis 7h du matin la veille, soit depuis plus de trente heures, ont passé une série de différents tests. Tout d'abord les médecins ont amené les sujets par série de quatre dans une salle d'endormissement pour ce qu'ils appellent "la sieste", cest-à-dire que les médecins ont demandé aux patients de s'endormir tout en contrôlant leurs ondes cérébrales sur ordinateur. Ils ont mesuré à quelle vitesse les patients s'endormaient et ils les réveillaient après une 1 min 30 de sommeil. Ensuite les huits sujets ont réalisé trois tests cognitifs, un d'attention, un d'inhibition et un de mémoire de travail, le but de ces exercices était d'étudier la prise de risque des individus en manque de sommeil, notament le fait qu'une personne en manque de sommeil a tendance à prendre plus de risques. Les patients ont également été soumis à des tests physiologiques, dont le test de iontophorèse qui permet d'évaluer les conséquences du manque de sommeil sur les vaisseaux sanguins. Des tests de conduite automobile ont également été réalisés sur une durée de 45 minutes par les huits sujets. Pendant cet exercice, tous les franchissements de ligne ou les déviations latérales ont été enregistrés, avec ce test les médecins ont pu étudier les moment qui étaient les plus propices aux micro-sommeils, notament pour un conducteur sur de longue distance de nuit qui aurait tendance «à piquer du nez » pendant 3 à 5 secondes. Enfin, chaque patient a subi une prise de sang, pour étudier l’inflammation du corps dûe à la restriction de sommeil. A noter que l'unité de fatigue et de vigilance de l'IRBA qui est basé à Brétigny-sur-Orge, a utilisé des locaux de l'Hôtel Dieu à Paris pour cette expérimentation, qui sont situés à côté du centre sommeil et vigilance de l'Hôtel Dieu.

Informations techniques

Nombre de clichés 41

Propriétés

Référence 2015ECPA036
Date de début 04/02/2015
Date de fin 04/02/2015
Photographe(s) Sébastien Lafargue -
Date 04/02/2015
Lieu(x) Hôtel-Dieu - Paris -