Traitement documentaire :
Le 21 janvier 1960, le général Massu commandant le corps d'armée d'Alger est limogé et rappelé à Paris après avoir ouvertement critiqué la politique algérienne du général de Gaulle. Le 24 janvier, les leaders activistes partisans de l'Algérie française organisent à Alger des manifestations et commencent à construire des barricades. Le film nous présente la journée du 28 janvier, on y voit des civils qui déposent de l'argent dans des urnes, Il s'agit des bureaux d'entraide qu'a ouvert la mairie du Grand Alger dans la matinée du 28 janvier, ils ont pour fonction de récolter des dons en espèce de la part des Européens Algérois insurgés afin de financer leur cause.
Nous observons ensuite de nombreuses personnes qui font une chaîne et se passent des sacs de sable afin de consolider les barricades. Tout le monde semble participer à cet exercice, les membres des unités territoriales comme les civils.
Les images suivantes montrent de délégations algériennes venues des extérieurs d'Alger qui arrivent sur la place de la Grande Poste. Ils portent des pancartes où l'on peut lire le nom des localités d'où viennent ces cortèges. Ici il s'agit du village de Rovigo. C'est un des faits marquants de la journée, de nombreux Algériens font le déplacement jusqu'à Alger.
Nous pouvons aussi constater de la solidarité des Algérois envers les insurgés, en témoigne ces images d'une civile qui donne des vivres à ceux des barricades. Ou encore cette femme qui vient fleurir le drapeau ensanglanté que les insurgés ont installé sur la barricade. Il s'agit du sang de Roger Hernandez qui est le premier européen membre des unités territoriales à avoir péri lors de la fusillade du 24 janvier.
Enfin nous observons des anciens combattants algériens qui se trouvent aux pieds de la barricade " Hernandez ".

Note : le terme « Algérien », utilisé dans ce paragraphe, désigne les populations autochtones (à différencier des Européens d’Algérie).

Compte rendu d'origine de l'opérateur Marcel Vandy :
Synthèse :
La mairie du Grand Alger ouvre un fond de solidarité pour les UT [unités territoriales] du camp des insurgés. La barricade principale [la barricade " Hernandez "] est renforcée par des sacs de terre.
Des musulmans viennent affirmer leur volonté de rester français.
Une femme vient fleurir le drapeau des insurgés.

Note :
Voir le début de l'ACT 6009.