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[Verchin (Pas-de-Calais), 14 juillet 1915. Musique régimentaire du 77e régiment d'infanterie de Cholet.]
Probablement à l’occasion du 14 juillet 1915 (1), la musique du 77e régiment d’infanterie de Cholet joue la Marseillaise pendant une prise d’arme qui se déroule à Verchin (Pas-de-Calais) où le régiment est mis en cantonnement entre le 2 et le 15 juillet (2).
Le chef de la musique, le lieutenant Augier selon le journal des marches et des opérations de l'unité, dirige l’ensemble. Parmi les instrumentistes, on distingue un brassard en drap gris de fer bleuté figurant une croix de saint André, il désigne un brancardier réglementaire. C'est effectivement l'attribution des musiciens de la fanfare en cas d'assaut général du régiment. Ils ne portent pas de brassards de neutralité (croix rouge) car ils ne dépendent pas du service de santé. Toujours concernant les hommes de la fanfare, il semble qu'ils aient été équipés depuis peu de leur nouvelle tenue, car aucun de ces hommes n’arbore ses grades et ses insignes. En effet, notamment, le tambour-major est normalement sergent-major. De même, tous devraient porter cousus sur les deux manches de leurs capotes des lyres en drap de laine découpés.
Le lieutenant-colonel Marie Maurice Michel de Beaupuis, qui commande le 77e régiment d'infanterie, se tient en haut de l'escalier. Il porte encore des pattes de col jonquille (jaune) qui pourtant ont été supplantées au printemps 1915 par les pattes de col bleu horizon que portent d’ailleurs déjà tous les soldats.
Un capitaine, en tunique modèle 1893, tient le drapeau de l'unité. Au pied de l'escalier, la garde au drapeau est constituée de cinq sapeurs (insigne de spécialité en drap écarlate, transféré des anciens uniformes du début de la guerre - ils auraient dû être bleu foncé sur la nouvelle tenue).
Note :
(1) Le cliché aurait été réalisé pendant l'été 1915, avant la distribution des casques Adrian, pour la grande majorité de l'infanterie, en septembre 1915. Les arbres sont en effet feuillus, ainsi que la végétation abondante et bien verte. D'autre part, les hommes ont tous des pattes de col bleu horizon. Celles-ci ont supplanté les éphémères pattes de col jonquille (jaune) au printemps 1915.
Il est fort probable que ce cliché ait été pris le 14 juillet sans que rien ne puisse l'affirmer avec certitude. Jean-Baptiste Tournassoud prenait souvent des clichés à cette date commémorative et le régiment était au repos à ce moment.
(2) Le bâtiment est sans aucun doute le lieu où était stationné le quartier général de campagne du régiment à ce moment.
Remerciements à Louis Descols, expert en uniformologie et conseiller en histoire militaire, pour ces précieuses informations.
Le chef de la musique, le lieutenant Augier selon le journal des marches et des opérations de l'unité, dirige l’ensemble. Parmi les instrumentistes, on distingue un brassard en drap gris de fer bleuté figurant une croix de saint André, il désigne un brancardier réglementaire. C'est effectivement l'attribution des musiciens de la fanfare en cas d'assaut général du régiment. Ils ne portent pas de brassards de neutralité (croix rouge) car ils ne dépendent pas du service de santé. Toujours concernant les hommes de la fanfare, il semble qu'ils aient été équipés depuis peu de leur nouvelle tenue, car aucun de ces hommes n’arbore ses grades et ses insignes. En effet, notamment, le tambour-major est normalement sergent-major. De même, tous devraient porter cousus sur les deux manches de leurs capotes des lyres en drap de laine découpés.
Le lieutenant-colonel Marie Maurice Michel de Beaupuis, qui commande le 77e régiment d'infanterie, se tient en haut de l'escalier. Il porte encore des pattes de col jonquille (jaune) qui pourtant ont été supplantées au printemps 1915 par les pattes de col bleu horizon que portent d’ailleurs déjà tous les soldats.
Un capitaine, en tunique modèle 1893, tient le drapeau de l'unité. Au pied de l'escalier, la garde au drapeau est constituée de cinq sapeurs (insigne de spécialité en drap écarlate, transféré des anciens uniformes du début de la guerre - ils auraient dû être bleu foncé sur la nouvelle tenue).
Note :
(1) Le cliché aurait été réalisé pendant l'été 1915, avant la distribution des casques Adrian, pour la grande majorité de l'infanterie, en septembre 1915. Les arbres sont en effet feuillus, ainsi que la végétation abondante et bien verte. D'autre part, les hommes ont tous des pattes de col bleu horizon. Celles-ci ont supplanté les éphémères pattes de col jonquille (jaune) au printemps 1915.
Il est fort probable que ce cliché ait été pris le 14 juillet sans que rien ne puisse l'affirmer avec certitude. Jean-Baptiste Tournassoud prenait souvent des clichés à cette date commémorative et le régiment était au repos à ce moment.
(2) Le bâtiment est sans aucun doute le lieu où était stationné le quartier général de campagne du régiment à ce moment.
Remerciements à Louis Descols, expert en uniformologie et conseiller en histoire militaire, pour ces précieuses informations.
Catégories
| Cérémonies et traditions |
| Première guerre mondiale |
| Entrées extraordinaires |
| Infanterie |
| Musique militaire |
Informations techniques
| Procédé original | Autochrome |
|---|---|
| Format d'origine | 13x18 |
| Support d'origine | Plaque de verre |
| Couleur | Couleur |
| Orientation | paysage |
Propriétés
| Référence | D193-4-12 |
|---|---|
| Date de début | 14/07/1915 |
| Date de fin | 14/07/1915 |
| Photographe(s) | Jean-Baptiste Tournassoud - |
| Lieu(x) | Pas-de-Calais - Verchin - |
| Personnes représentées | Beaupuis, Marie Maurice Michel de |
| Origine | Cercle National des Armées |
| Mention obligatoire | © ECPAD/Collection Mick Micheyl - Jean-Baptiste Tournassoud/Photographie attribuée à Jean-Baptiste Tournassoud |
| Domaine public | Oui |
La photographie est issue du reportage suivant :
La collection d'autochromes du Cercle national des armées.
Voir la notice du reportageDescription du reportage
Le corpus provient d'un fonds documentaire remis à l'ECPAD en 2015 par le Cercle national des armées. Il complète le fonds remis en 1972 à l'ECPA par le lieutenant-colonel Louis Garros, bibliothécaire du Cercle National des Armées, à Saint-Augustin (Paris).
Photos du reportage(12)
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Numéro 76. Hiver 1914-1915 - novembre 1914.
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Numéro 77.
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Numéro 88. Portrait du général Foch.
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Numéro 113. Patrouille 1915.
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Tenue de campagne exacte de 1914.
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Numéro 69. Camp d'instruction, 1915.
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Numéro 71. Territoriaux, Oise, 1914.
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Numéro 73. .
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Numéro 74. Exercice, 1916.
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Numéro 75. Printemps 1915. Un engagement.
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Numéro 84. Prisonniers allemands lavant leurs effets au bord de la rivière.