Traitement documentaire :
La ferme Martinez, au sud ouest d'Aïn Temouchent, en Oranie, a été détruite par un incendie criminel. Un bovin gît dans la propriété dévastée. La bâtisse principale a été entièrement saccagée avant le feu qui l'a consumée. Le sol est jonché d'importants débris de vaisselle ou des restes de meubles. Seuls, un frigidaire ouvert, calciné, quelques poutres carbonisées et des pièces de viande séchées subsistent de l'ancienne habitation. Les employés algériens, sous le choc, expliquent, par de grands gestes à un gendarme auxiliaire, un militaire du 2e Régiment de zouaves (RZ) et à un soldat des Sections administratives spécialisées (SAS) leur nuit passée à repousser les assauts "rebelles" [1]. Un ouvrier narre le sauvetage de la fille de ses employeurs agée de 4 ans [2]. Une autre bâtisse a été détruite. Deux oiseaux reposent inertes dans leur cage. Le matériel agricole n'a pas non plus été épargné. Les carcasses noircies accentuent l'état de désolation régnant dans la propriété. Dans un champ, des moutons égorgés gisent à proximité d'une oliveraie.

Compte rendu d'origine :
1) Bétail égorgé par les rebelles. Maisons brûlées. Fizazi Mohamed, sauveteur d'une fillette, explique l'attaque des rebelles.
Correspond au reportage photographique ALG 56-67 de Jean Bouvier dans lequel est photographié le caméraman Jacques Manlay (ALG 56-67 R1)

[1]. Le nombre d'assaillants serait de "25 à 30" . Cette précision est apportée par le compte rendu du photographe.
[2]. Ibid. Ce commentaire recoupe aussi celui de l'opérateur de prises de vues.