1) L’armistice à Paris le 11 novembre 1918
Paris fête l'armistice signé le 11 novembre 1918 : c'est l'occasion de manifestations patriotiques qui rassemblent les militaires et les civils. La foule occupe les rues et acclame les soldats français et alliés.
Un camion chargé de soldats britanniques passe dans une rue. Place des Pyramides, la statue de Jeanne d'Arc est pavoisée et fleurie (1). Place de la Concorde, la statue de Lille est couverte de drapeaux français et alliés (1). Sur les grands boulevards passent des camions, des automobiles chargées de civils et de soldats manifestant leur joie, ainsi que des promeneurs, dont des enfants qui portent des drapeaux et saluent la caméra. On aperçoit la statue de Jules Simon érigée place de la Madeleine (2). La foule se fait de plus dense et les drapeaux français, américains, japonais, britanniques… plus nombreux. Des cortèges se forment. Il en est de même place et avenue de l'Opéra. Puis on revient sur les grands boulevards, où se masse toujours la foule, et où les voitures, un autobus et des camions se fraient des passages. Des images sont filmées depuis un balcon où se trouve un photographe de la SPCA Paul Queste (3). Des civils et des militaires posent pour la caméra. Un homme juché sur un camion surchargé de civils et de militaires agite s’enthousiasme en agitant un drapeau. La foule en liesse salue la caméra. Des enfants sont à califourchon sur un canon anti-aérien allemand exposé place de la Concorde (4).

2) La fête de la délivrance de l’Alsace Lorraine à Paris le 17 novembre 1918 (5)
Une grandiose manifestation se déroule à Paris pour fêter le retour de l’Alsace-Lorraine à la France. Des soldats répandent de la terre d'Alsace sur le sol de Paris. Toujours place de la Concorde, un bataillon de chasseurs alpins rend les honneurs, puis la caméra fixe le drapeau lacéré des chasseurs et sa garde puis un général. La façade de l’hôtel Régina, place des Pyramides, est pavoisée aux couleurs américaines, la foule se tient aux balcons et sur la place, ainsi que devant les grilles de l'ambassade américaine. Le cortège présidentiel est filmé en plongée depuis les toits de Paris : le président de la République, Raymond Poincaré, dans une voiture découverte, attelée à la Daumont, accompagné du général Paul-Louis Duparge, chef de sa maison militaire, arrive du palais de l’Élysée, tandis que les troupes rendent les honneurs. Précédé de la garde républicaine à cheval, il passe par la place de l’Étoile, contourne la place, et s’engage dans l’avenue des Champs-Élysées sous les ovations de la foule. Le cortège parvient place de la Concorde (6).

3) L’armistice à Paris le 11 novembre 1918 (suite) (2e bobine)
L'animation se poursuit : voitures, camions, foule envahissent les rues de Paris en manifestant sa joie. Les plans sur la foule, la circulation des camions et des voitures alternent avec ceux du cortège officiel tandis que la caméra nous promène dans les rues pavoisées de Paris avoisinant la place de l'Etoile.
Une voiture américaine pavoisée passe au milieu de la foule. Un travelling vers l'arrière nous mène dans une avenue de Paris à travers le monde, un tramway suit la caméra. La circulation est dense et la foule manifeste sa joie, certains posent pour la caméra. Un cortège avance sur les grands boulevards filmé depuis une auto (4). Une marée humaine, filmée en plongée, se masse sur la place de l'Opéra (3). Boulevard des Italiens, des camions militaires surchargés de civils et de militaires américains (1) puis un autobus passent à travers la population qui agite des mouchoirs et de petits drapeaux. On aperçoit le cortège en mouvement avant de suivre à nouveau la cohue dans la rue (réclames de "Zig-Zag"), sur la place de la Concorde (3) et (4). Des militaires blessés sont présents, l’un, mutilé, fait un pied de nez. Un cortège de voitures passe devant la statue de Jules Simon (1) et des attroupements de gens sur les trottoirs. La circulation s'intensifie dans d'autres rues. On est maintenant place de l'Opéra : du monde pose sur les marches de l'opéra et au balcon de l'immeuble l'Echo de Paris (7). On aperçoit une affiche pour l'emprunt de la Défense nationale.

4) Délégués allemands à Nancy (Meurthe-et-Moselle) le 14 novembre 1918 (8) (tci 00 :18 :40)
Dans le respect des articles de l'armistice exigeant la livraison du matériel de guerre allemand, des délégués allemands (civils et officier) sont reçus par des soldats français tandis qu'ils descendent de voiture pour la remise du chemin de fer de l’Alsace-Lorraine à la France. Ensemble ils se dirigent vers un bâtiment de la gare de Nancy.

Notes :
(1) Compte rendu de tournage n° 1866 de Jean Fouquet, le 11/11/1918. Reportage photos SPA 3 SL.
(2) La statue de Jules Simon (1814-1896) est transférée au carrefour du boulevard Malesherbes et de la rue de la Bienfaisance, dans le 8e arrondissement en 1933 (place du Guatemala depuis 1967).
(3) Compte rendu de tournage n° 1868 de Edgar Costil, le 11/11/1918. Images identiques dans le film 14.18 A 1308. Reportage photos SPA 164 B de Paul Queste.
(4) Compte rendu de tournage n° 1867 de Daniel Quintin, le 11/11/1918. Reportage photos SPA 164 B de Paul Queste.
(5) Compte rendu de tournage n° 1893 de Marcel Josset, le 17/11/1918. Voir aussi le film 14.18 A 87. Reportage photos SPA 208 Z de Louis Sénéchal.
(6) La suite de la cérémonie, non visible ici, se trouve dans le film 14.18 B 703 (compte rendu de tournage n° 1890 de Eywinger) : le président se dirige vers l’estrade officielle pour assister à la manifestation populaire en l’honneur de l’Alsace et de la Lorraine libérées et prononcer un discours.
(7) Compte rendu de tournage n° 1869 de Louis Chaix et n° 1870 de Jean Prache, le 11/11/1918). Reportage photos SPA 164 B de Paul Queste.
(8) Compte rendu de tournage n° 1892 de Gelbert, le 14/11/1918. Images reprises dans le film "Les Annales de la guerre n° 87", référence 14.18 A 87.