Après l'Aurès, c'est au tour de la Kabylie d'être considérée comme une zone insurrectionnelle. Suite à une embuscade contre un entrepreneur et une centaine d'habitants se rendant au marché de Tizi-Ouzou en novembre, la région semble agitée de soubressauts indépendantistes [1]. En réponse à cette agitation, le 9e Régiment de zouaves (RZ) armé de Mas 36 et de pistolets mitrailleurs Sten est envoyé en Kabylie pour rétablir l'ordre. Les soldats ratissent la zone et progressent en terrain montagneux. Prévoyants, ils ont même emporté une civière. Au cours de l'opération, plusieurs hommes sont abattus et deux autres sont faits prisonniers. Un Algérien qui a été tué est étendu au milieu des soldats. Un aéronef effectue des passages au dessus de la zone. Un groupe de suspects traverse un oued sous bonne garde. Dans une mechta, une partie de la population est également amenée par le 9e RZ.
Notes : [1] Mentionné dans l'ouvrage d'Yves Courrière : "La guerre d'Algérie". Bordas, tome 1 "Les fils de la Toussaint", pages 381 à 384. Les photos du reportage en album sont identiques à celle du livre sauf une, absente dans l'album mais présente dans l'ouvrage et créditée ECPA.

Le reporter Jacques Fatio est identifié dans la thèse de Marie Chominot, Guerre des images, guerre sans image ? Pratiques et usages de la photographie pendant la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962), mai 2008, Volume I, p. 177.

AVERTISSEMENT : ce reportage présente des images difficiles ou choquantes pouvant heurter la sensibilité de certaines personnes