reportage
Fusillade à Bab-el-Oued sur le 2e bataillon du 73e RIMa au poste de zouaves après le cessez-le-feu.
La conclusion des accords d'Evian relatifs au "Cessez le feu" en Algérie, engage dans son article n°2 à interdire tout recours aux actes violents entre les deux parties signataires. Cette clause qui entre en vigueur le 19 mars est dénoncée par l'Organisation armée secrète (OAS). Cette dernière décide de lancer une grève et le général Salan, commandant de l'OAS "donne l'ordre d'harceler les positions ennemies dans les grandes villes d'Algérie" [1]. Pour éviter les troubles, l'armée (gendarmes mobiles, appelés, zouaves) boucle et investit les quartiers d'Alger. Les soldats patrouillent dans les rues, les voitures sont fouillées et des blindés sont postés en de nombreux carrefours. Le 20 mars, une fusillade fait 24 morts et 59 blessés dans les rues de Bab-el-Oued. Le 22 mars, une patrouille de la Gendarmerie mobile est attaquée. Le 23, l'OAS tire sur des appelés. Il y a 7 morts et 11 blessés dans l'avenue de la Bouzaréah [2] . Le général Ailleret ordonne la riposte. Les militaires bouclent Bab- el-Oued et prennent position dans les rues. Dans la fusillade marquant l'affrontement entre l'OAS et l'armée, les gendarmes mobiles et le 73e Régiment d'infanterie de Marine (RIMa) sont violemment pris à partie par des rafales d'armes automatiques tirées derrière les volets des maisons [3]. Ils répondent aux tirs tout en s'abritant derrière les blindés. Un gendarme blessé est amené dans un camion sanitaire. En revanche, le cadavre d'un militaire français, apparement un sergent qui servait le fusil mitrailleur de son groupe gît dans une ruelle. Au poste Dupleix ou au Tridet [4], le 9e Régiment de zouaves (RZ) est pris pour cible. Des coups de feu sont tirés vers le poste depuis les toits à quelques centaines de mètres de l'avenue de la Bouzaréah. La mitrailleuse d'un blindé M8, maniée par la Gendarmerie mobile, entre en action.
Voir le film ACT 6242 qui correspond à ce reportage photographique.
1] Instruction n° 29 du 23/02/62 reprise par Yves Courrière, P. 1966. T IV
2] Repris à partir du compte rendu de l'opérateur de prises de vue
3] Repris à partir du compte rendu de l'opérateur de prises de vue
4] Dans le compte rendu de l'opérateur de prises de vue le lieu est Dupleix. Dans celui du photographe il s'agit de Tridet. Les deux ne sont peut-être pas incompatibles.
Voir le film ACT 6242 qui correspond à ce reportage photographique.
1] Instruction n° 29 du 23/02/62 reprise par Yves Courrière, P. 1966. T IV
2] Repris à partir du compte rendu de l'opérateur de prises de vue
3] Repris à partir du compte rendu de l'opérateur de prises de vue
4] Dans le compte rendu de l'opérateur de prises de vue le lieu est Dupleix. Dans celui du photographe il s'agit de Tridet. Les deux ne sont peut-être pas incompatibles.
Informations techniques
Nombre de clichés | 68 |
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Procédé original | Négatif |
Support d'origine | Acétate |
Couleur | Noir et blanc |
Propriétés
Référence | ALG 62-56 |
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Date de début | 23/03/1962 |
Date de fin | 23/03/1962 |
Date de prise de vue | 23/03/1962 |
Photographe(s) | Grimaud - |
Date | 23/03/1962 |
Lieu(x) | Alger - Algérie - Bab el Oued - |