Une première partie, des rushes et fragments de rushes, porte sur les diverses activités du génie, notamment les ponts. Une seconde partie est consacrée aux chasseurs alpins en Italie et sur l’Hartmannswillerkopf.

Première partie : les soldats du génie en activité.
Le 3 juin 1918, à Nanteuil sur Marne (Seine-et-Marne), pendant la retraite vers la Marne, une équipe du génie équipe un pont de chemin de fer en vue de sa destruction pour ralentir l’avancée allemande : pose d’un cordon discret à l’extérieur du parapet et sous une arche, préparation des pains de dynamite filmés en plan rapproché.
A la sortie du village de Nogent-l'Artaud (Aisne), le 04 juin 1918, des soldats américains et français gardent l'accès du pont. (1)

Plan panoramique de soldats près d’un dépôt de planches et d’un abri.
Dans le secteur des Cavaliers de Courcy, en février 1918, des soldats aménagent un réseau de barbelés près d’un boyau de circulation construit avec des sacs à terre et longeant une rangée d’abris dans une pente. (2)

Au sud-ouest de Courtecon (Aisne) (TC 00:01:54), près de la ferme des Grelines, le 13 novembre 1917, des soldats circulent à flanc de colline où sont creusés des abris ; un homme récure un récipient ; d’autres effectuent des travaux de terrassement et aménagent un chemin en caillebottis longeant des abris sur une hauteur. Un officier sort d’un abri et visite le secteur ; les hommes jouent avec un chien. (3)

En forêt (TC 00:03:05) des hommes s’apprêtent à partir en corvée avec des pelles et des pioches.
Au bord d’une route forestière près de Villers-Cotterêt (Aisne) ou de Compiègne (Oise), des soldats aménagent une plateforme en rondins près d’un dépôt de munitions.

En rive d’un canal (TC 00:03 :56) bordé de ruines, battage de pieux à l’aide de chèvres pour la construction d’un pont provisoire.
A Boran-sur-Oise (Oise), le 21 avril 1918, entre les piles d’un pont détruit, le génie construit un pont Pigeaud pour l’artillerie lourde sur voie ferrée : passage de poutrelles sur des câbles. (4)
A Sempigny (Oise), le 10 avril 1917, un pont de bateaux permet le passage du fleuve en crue. (5)

Travaux de terrassement en zone montagneuse pour établir un chemin, filmé en plongée.

A Sempigny (Oise), le général Jullien, commandant du Génie chargé de rétablir les communications détruites par les troupes allemandes, inspecte le chantier de construction d’un pont ; le génie français reçoit l’aide du génie belge. (5)
Près de Missy-sur-Aisne (TC 00:05:32), le 18 avril 1917, des scaphandriers du génie reconstruisent un pont. (6)
A Neuchâtel-sur-Aisne (TC 00:05:40), le 6 octobre 1918, les hommes du 409e régiment d’infanterie (409e RI) traversant le fleuve sur une passerelle provisoire établie par le génie en remplacement du pont détruit. (7)
Suite de l’inspection des travaux du génie sur les ponts à Sempigny. (5)

Deuxième partie : les chasseurs alpins
En Italie, à Santa Maria, près de Camisano (TC 00 :06 :56), les hommes du 115e bataillon de chasseurs alpins (BCA) sont alignés dans un champ pour une revue. (8)
Le 30 novembre 1917, des chasseurs alpins remontent l’allée de cyprès conduisant à l’ossuaire de Solférino en compagnie d’un photographe du SPCA, probablement Maurice Boulay. (9)

Près de Willer, dans le secteur de l’Hartmannswillerkopf (TC 00:08:05), le campement du 6e bataillon de chasseurs alpins en janvier 1918 : des chasseurs sont avec un chien qui joue avec un panier ; un panneau indicateur indique les noms des camps du secteur : Wagram, Turenne, Magenta, Hoche, Duvernet, etc. Les chasseurs franchissent un petit pont gelé et glissant. Un convoi de ravitaillement à dos de mulets quitte le camp ; panorama sur un baraquement en bord de rivière. (10)

Revue des vainqueurs du Monte Tomba. A Santa Maria, près de Camisano, le 22 janvier 1918, portrait de chasseurs du 115e bataillon de chasseurs à pied (BCP) en compagnie d’un soldat italien ; portrait du commandant Latrabe, chef de bataillon du 30e BCP, et du capitaine Perrot de Thannberg, du 70e BCP, décoré. Revue par les généraux Fayolle, Maistre, Dillemann et Herring et défilé des chasseurs. Les porte-fanions assistent au départ des généraux. (8)

Notes :
(1) Compte rendu de tournage n° 1437 de Jehan Fouquet du 1 au 5/06/1918. Reportage photographique SPA 126 S d’Emmanuel Mas. Mêmes images sur le film 14.18 A 134.
(2) Voir reportage photographique SPA 64 L d’Albert Samama-Chikli.
(3) Compte rendu de tournage n° 1004 de Jehan Fouquet du 12 au 15/11/1917. Photographie SPA 100 S d’Emmanuel Mas.
(4) Compte rendu de tournage n° 1311 de René Meunier du 15 au 23/04/1918. Reportage photographique SPA 41 W de Jacques Ridel.
5) Compte rendu de tournage n°124 d’Alfred Machin. Reportages photographiques SPA 53 D d’Edouard Brissy et SPA 184 M d’Albert Moreau. Des images plus complètes figurent sur les films 14.18 A 155 et 14.18 B 6.
(6) Compte rendu de tournage n° 197 d’Amédée Morin et Amédée Eywinger. Reportage photographique SPA 74 S d’Emmanuel Mas.
(7) Compte rendu de tournage n° 1838 de Georges Daret les 22-23/10/1918. Reportage photographique SPA 14 AD.
(8) Compte rendu de tournage n° 1089 de René Meunier du 20 au 22/01/1918. Reportage photographique SPA 126 B de Maurice Boulay. Le Monte Tomba, sommet de 869 m dominant la vallée de la Piave, pris par les Autrichiens au moment de Caporetto, est reconquis par les Français (51e, 70e et 115e bataillons de chasseurs alpins) les 28 et 29 décembre 1917.
(9) Compte rendu de tournage n° 1026 de Marcel Martel les 29-30/11/1917. Reportage photographique SPA 25 BO de Maurice Boulay.
(10) Compte rendu de tournage n° 1078 de Charles Lemoine les 11-12/01/1918. Reportage photographique SPA 25 IS de Gustave Alaux. Le Camp Turenne est situé à peu près à mi-chemin entre Willer-sur-Thur à l'Ouest et le Hartmannswillerkopf ; le Camp Wagram se trouvait à l'ouest du Molkenrain ; le camp Hoche était dans le ravin du faux Sihl.
Certaines séquences n'ont pas pu être identifiées.