VIDÉO

Hoggar par le capitaine Denis, commandant la compagnie méhariste du Tidikelt-Hoggar, juillet 1958 - mai 1960.

Réalisateur(s) : Pierre Denis


Le capitaine P. Denis est commandant de la compagnie méhariste du Tidikelt-Hoggar de juillet 1958 à mai 1960. Lors de cette affectation, il a filmé ses hommes, leurs missions, leur mode de vie. A travers ces images, c'est surtout un témoignage sur la vie des méharistes et des populations Touareg du Hoggar que nous livre l'auteur.

Après une escale à l'exploitation pétrolière de Hassi Messaoud et le survol du Hoggar, le capitaine arrive à Tamanrasset, qui dévoile ses habitations, sa population, sa végétation... On assiste en outre à un mariage hartani. Aux abords du bordj, une prise d'armes se déroule le 11 novembre 1959, en présence du lieutenant-colonel Nivaggioni, suivie du défilé de la compagnie méhariste.
Lors d'une patrouille, le capitaine Denis rencontre des nomades Touareg.
Le massif du Hoggar compte une cinquantaine de centres de culture, comme celui ici de Tazrouf, lieux privilégiés où les Haratine cultivent la terre pour les nomades. Ces derniers récoltent et vendent le sel des salines de l'Amadror. L'important gisement préhistorique de l'erg Tihodaïne prouve l'ancienneté de l'habitat de ces contrées.
Les hommes de la compagnie, équipée de camionnettes et de postes radio ANGRC9, sillonnent le désert afin d'assurer leur mission. Se chargeant eux-mêmes de leur approvisionnement en nourriture, il leur arrive de chasser la gazelle. Ils s'occupent également du ravitaillement en essence des véhicules. L'excursion se poursuit en dodge à travers les paysages magnifiques du Tassili des Ajjers, avant de parvenir à Djanet. La compagnie assiste ensuite au grand marché de Bou Bernous en avril 1959, qui est l'occasion d'une spectaculaire prise d'armes aux allures de fantasia. Après un arrêt au poste de ravitaillement de "Bidon 5", la compagnie se dirige vers Bouressa dans l'Adrar des Ifoghas pour contacter le deuxième peloton méhariste. L'endroit abrite un puits. En chemin, ils soignent quelques enfants Touareg.
La prochaine étape est le Tassili de Timissao. C'est là que le capitaine Denis a installé son PC. C'est un point d'eau important et ancien, qui recèle d'intéressantes peintures rupestres, et où il découvre encore de nouveaux aspects de la vie des Touareg. Le capitaine Denis filme longuement les caravanes Touareg, les indispensables dromadaires et quelques autres animaux du désert. Au camp de Timissao, les méharistes partagent leur temps entre l'instruction, la détente, les repas, le spectacle des danses données par les Touareg et les Targui, la cérémonie du thé, la lessive... On assiste aussi au chargement et au départ d'une caravane de Touareg, tandis que le ravitaillement arrive au camp par avion ou camion Berliet. Puis la compagnie quitte les lieux pour se rendre ensuite à In Zize, près de Reggane, en prévision de l'explosion des bombes atomiques. Là, un des hommes fabrique le pain local.
A Darmouli, a lieu une fête religieuse musulmane. Suit une fête traditionnelle laïque de l'Illougane. A Tamanrasset, un peloton méhariste de passage, effectue une revue.
On revient dans l'Adrar des Ifoghas, où le survol en avion révèle des paysages grandioses du désert montagneux, notamment l'Atakor. La caméra s'attarde ensuite sur le massif de l'Illamane et sur le plateau de l'Assekrem. A proximité du Tazouleg, le deuxième peloton méhariste arrivé à dos de dromadaires procède à une cérémonie aux couleurs.
Le capitaine Denis part enfin en patrouille chez les Touareg Dag Rali. Après la traversée d'oueds, la compagnie arrive au campement. Les femmes montent la tente et préparent le repas. Les enfants reçoivent quelques soins. Sur la route du retour, se trouvent les gueltas de l'Afilal. Arrivés à Tamanrasset, la compagnie assiste aux prises d'armes des 6 et 8 mai 1960 à l'occasion du départ du capitaine Denis et de l'arrivée de son successeur.
Une symbolique descente des couleurs à l'entrée du bordj de Tamanrasset conclut ce témoignage d'une période de la "paix française", comme tient à le souligner l'auteur.
Film d'amateur tourné par le général P. Denis, de sa propre initiative, entre juillet 1958 et mai 1960, avec une caméra 8 mm en muet, puis sonorisé avec un commentaire de lui-même en 2000. Il était alors capitaine et commandait la compagnie des méharistes du Tidikelt-Hoggar. Le commentaire est dense ; les images donnent l'occasion au général d'apporter de nombreux renseignements sur le rôle des méharistes et le mode de vie au désert, ainsi que de faire des rappels historiques sur l'empire colonial.
2 (titre et générique) + 31 cartons en français.