reportage

Hôpital militaire français au Gabon, aide aux enfants biafrais.

Photographe(s) : Robert Antoine


Les légendes d'origine du reportage sont en attente de travail documentaire complémentaire-Les éléments sont données à titre d'information sous réserve de vérification ".

Note sur l'hôpital de campagne militaire.

But : Un hôpital susceptible de fonctionner sans les meilleurs délais et de compléter les différents centres d'hébergement et de traitement déja tenus par la croix rouge, l'ordre de Malte, terre des hommes, le comité Français contre la faim Caritas.
Il s'agit là, pour le service de santé d'une mission assez exceptionnelle et certainement la première en date de ce genre. Elle se situe à l'échelon internationnal, elle concerne des enfants, et elle doit s'adapter aux conditions spéciales crées par le climant équatorial et l'éloignement de la métropole.
Placée sous la haute autorité de M. le médecin général Petchot Baque, l'opération est montée par le médecin général Darbow. Le 15 octobre l'hôpital est en mesure d'accueillir ses premiers malades en provenance du BIAFRA.
L'hôpital est implanté a une douzaine de km de Libreville, sur la route du Cap Esterias, il se trouve a promixté de la mer, est à promixté de l'aérodrome de Libreville où les enfants sont débarqués de nuit, 20 % d'entre étant jusitciable d'une réanimation immédiate.
Les locaux d'hospitalisation comprennent 12 tentes, chacune d'entre-elles est pourvue de 20 lits de camp. D'autre tentes abritent le labo de chimie et de parasitologie, le poste de radioscopie, le cabinet dentaire.
Quant au linge, draps ect, leur changement fréquent est possible grâce à une buanderie équipée de 3 machines à laver.
Le personnel de l'hôpital se répartit de la façon suivante :
- médecins des armées
- 1 pharmaciens chimiste
- 1 officier administration
- 5 sous-officiers infirmiers du service de santé
- 8 infirmières
30 hommes de troupe
Quelques monitrices biafraises parlant anglais.
Dans sa conception actuelle l'hôtpital de campagne se compose de 4 unités de soins.
Dès leur descente d'avion, la nuit, les petits malades font l'objet d'un triage rapide.
Les plus graves sont hospitalisés dans les tentes dites "urgences".
La pathologie de ces enfants est dominée par la dénutrition et la malnutrition dont les conséquences les plus courantes sont la cirrhose du foie, oedème. Ces états associés à des anémies graves et à d'autres facteurs (parasites intestinaux, palu et certaines carences affectieuses.
Le laboratoire est en mesure de fournir les dosages sanguins du glucose, de protéines. Le traitement est dominé par la diététique. Les premiers jours régime lacté puis riz, viande, poisson et fruits. La thérapeutique la plus éfficace reste la transfusion sanguine. Si dans les états cliniques les plus avancées de dénutrition, petits malades recouvrent un état de santé satisfaisant et peuvent être dirigés sur un centre d'hébergement. La moralité se situera entre 10 et 15 % . Malheureusement l'action de l'hôpital reste trop limité en regard des 4000 enfants* qui meurent chaque jour au Biafra.

* Chiffres plusieurs fois confirmé et de sources différentes.


Informations techniques

Nombre de clichés 103
Procédé original Négatif
Support d'origine Acétate
Couleur Noir et blanc

Propriétés

Référence F 68-457
Date de début 12/12/1968
Date de fin 12/12/1968
Date de prise de vue 12/12/1968
Photographe(s) Robert Antoine -
Date 12/12/1968
Lieu(x) Gabon - Libreville -