A 7 kilomètres à l'est de Nemours, les 11e et 12e compagnies de la Demi-brigade de fusiliers marins (DBFM) qui viennent de relever le 5e Régiment étranger d'infanterie (REI) s'installent dans un poste dit "des Beni-Menir ". Le poste situé sur un plateau aux pentes dénudées par l'érosion auxquelles succèdent des vallées encaissées est renforcé pour assurer leur sécurité. Ils élèvent des murets, édifient des postes de guet et des emplacements de tir, installent des barbelés, améliorent une route ou dégagent les abords immédiats des broussailles et arbustes environnants. Isolé de tout, le poste dispose néanmoins d'une aire d'atterrissage entretenue et marquée d'une croix blanche pour les hélicoptères.
Les marins bâtisseurs apprécient les repas pris à l'ombre d'un mur "en dur", nouvellement construit mais peuvent également être accueillis sous une tente portant l'inscription " Restaurant mon délice " ! La cuisine roulante datant de la dernière guerre trône dans un coin du poste. Les soldats tendent leur assiette au "cuistot" qui leur sert une bonne louche de nourriture extraite d'une grande gamelle posée à terre devant la cuisinière. Pour obtenir de l'eau, une citerne est à leur disposition. L 'enseigne de vaisseau nommé Asselin appelé 53/1 [3] présente la mascotte de la DBFM : un chiot.
Les activités de maçonnerie n'épargnent pas les gardes diurnes ou nocturnes en fonction des tours de " service par tiers " [2].
Chaque jour la traditionnelle montée des couleurs rythme la vie du poste de la DBFM.
Note : voir le rush coté ACT 5541 qui correspond à ce reportage photographique.

[1] Voir Estival Bernard. La marine française dans la guerre d'Algérie. Marines éditions. 400 p. 2001. P : 153
2] Ce soldat est nommé dans le compte rendu du photographe.

[3]Id. Ibid. P : 161. Les fusiliers marins partagent la journée entre les patrouilles, les travaux d'aménagement, la garde des postes et l'escorte des convois.
Il n' y a pas de photographie cotée R3, R26 et R31 dans le reportage.