A Boufarik, 60 000 personnes se sont rassemblés sur la place pour accueillir Jacques Soustelle, le général Jacques Allard, commandant le Corps d'Armée d'Alger et représentant le général d'Armée Salan, le général Jacques Massu, président du comité de salut public d'Alger, et Léon Delbecque son vice-président. Jacques Soustelle a été reçu par le général Desjours, commandant le secteur de Blida, madame Amédée Froger, veuve du maire de Boufarik et de nombreuses personnalités civiles et militaires. Mais il est surtout acclamé à son arrivée par la foule brandissant des pancartes et des drapeaux tricolores. Cette foule vient de tous les villages des environs, de nombreuses femmes se sont jointes au cortège des hommes.
Jacques Soustelle monte à la tribune. Le général Desjours prend la parole en premier, puis c'est une brêve allocution du général Massu qui est chaleureusement acclamé. Il passe enfin la parole à Jacques Soustelle qui va faire un long discours sur le renouveau patriotique de l'Algérie Française. Ce discours est coupé d'applaudissements frénétiques. Puis la foule s'écarte pour laisser passer le cortège des femmes qui s'avance vers la tribune d'honneur où Jacques Soustelle reçoit une gerbe tricolore de jeunes femmes. Puis il se rend au monument aux morts pour y déposer une gerbe en mémoire d'Ady Chekal assassiné à la sortie du stade de Colombes à Paris, par un rebelle (Adi Chekal était de Boufarik) et pour le maire de Boufarik, monsieur Froger. Cette gerbe est déposée par Jacques Soustelle et une femme musulmane après la sonnerie aux morts. Jacques Soustelle serre la main à la femme musulmane qui l'aidait à porter la gerbe. Après avoir été reçu à la mairie de Boufarik, Jacques Soustelle et les personnalités présentes, pressées par la foule en délire, est reconduit par celle-ci jusqu'à son hélicoptère avec lequel il s'était rendu à Boufarik.

Autres autorités présentes : Alain de Serigny, directeur de l'Echo d'Alger, chargé de la liaison permanente entre le comité de salut public et le général Raoul Salan