VIDÉO
Journal de guerre n°36.
[Evacuation à Dunkerque].
A Dunkerque, le 4 juin 1940, prend fin l'évacuation des troupes franco-anglaises. Victime de bombardements aériens, la ville est la proie des flammes. Le commentaire souligne le "concours inlassable et magnifique des forces britanniques".
Divers mouvements de troupes et de matériels, britanniques puis français, sont ensuite montrés : sur une voie ferrée ; dans un village minier, avec des matériels anglais (camions, chenillettes Bren Carrier, chars Vickers Mk VIb) ; enfin sur des routes de campagne (side-cars, convois hippomobiles tractant des pièces d'artillerie de 75 et 155 mm, mitrailleuse Saint-Etienne, modèle 1907). Sur ces images de convois ininterrompus, le commentaire estime que, trahie par la capitulation du roi de Belgique Léopold III, l'armée du Nord n'est ni battue ni découragée, les succès territoriaux de l'ennemi étant compensés par ses pertes immenses en vies humaines et en matériels.
[Paysages de l'avant sur la Somme et sur l'Aisne].
Quittant une route sur laquelle gît le cadavre d'un cheval, un groupe de fantassins pénètre dans un sous-bois afin d'occuper un avant-poste.
Une section de chars, B1 bis et Hotchkiss, modèle 1939, camouflée sous des branchages, est ravitaillée en essence. Retirés de la bataille, certains d'entre eux sont marqués d'impacts de tirs ennemis.
Une section de canons antichars de 25 mm, modèle 1934 est à l'affût.
Dans et aux abords des tranchées, alors que la bande sonore est essentiellement composée d'échanges de coups de feux et de bruits d'avions, les soldats se livrent à diverses activités : observation, pause cigarettes, remplissage de bidons d'eau, fusil-mitrailleur FM modèle 24/29 mis en joue dans un poste de combat, pause repas.
Des artilleurs approvisionnent en obus une autocanon de 75 mm, modèle1913/1914, pièce d'artillerie spécialement conçue pour la défense antiaérienne.
[Le génie sur le front].
Les sapeurs du génie procèdent à la destruction d'une cheminée d'usine, point de repère trop précis, ainsi qu'à celle de plusieurs ponts afin d'enrayer la progression allemande.
[Exode des réfugiés].
Fuyant devant l'avancée allemande, la masse des réfugiés ne cesse de s'accroître sur les routes tandis que le commentaire rapporte des propos de Bismarck, datant d'octobre 1870, particulièrement violents envers les Français. Derrière eux, seuls quelques animaux domestiques, comme les chats et les volailles, errent dans les villages désertés. Parvenus dans une localité, les réfugiés, parmi lesquels des enfants, sur le visage desquels la caméra s'attarde, prennent une collation.
Les destructions dues aux bombardements allemands sont ensuite recensées : une église, une salle d'hospice, un village, un cimetière, 2 navires-hôpitaux marqués de la croix-rouge dans un port. Des ambulances américaines ont par ailleurs été mitraillées, comme en témoignent des impacts de balles.
[Memorial Day]. (1)
Paul Reynaud, président du Conseil, et William Bullit, ambassadeur des Etats-Unis en France, commémorent le Memorial Day en présence des représentants des anciens combattants de la légion des volontaires américains (American legion). Après la cérémonie du souvenir sous l'Arc de Triomphe et une messe à l'église américaine, la commémoration se poursuit par un dépôt de couronnes au cimetière américain de Suresnes. Alors que retentit l'hymne américain, hommage est rendu aux morts américains de la Première Guerre mondiale.
Ailleurs, le commandeur de l'American legion, Humbert Clement, dépose une gerbe sur la tombe du lieutenant Quentin Roosevelt, fils du président Theodore Roosevelt, mort le 14 juillet 1918 lors d'un combat aérien. Son oraison funèbre, prononcée par le commandeur, est brièvement illustrée par des images d'archives du disparu et de sa tombe, alors de fortune, située sur les lieux même du combat (2).
[Tirs d'artillerie et prisonniers allemands].
Alors que la bande sonore, dénuée de tout commentaire dans un premier temps, est constituée d'échanges de tirs, un montage condense différents matériels d'artillerie : mitrailleuse Hotchkiss 8 mm, modèle 1914, autocanon de 75 mm, modèle1913/1914, canon de 155 mm court, etc.
Touché, un bombardier allemand tombe, ses débris encore fumants jonchent une prairie. Ailleurs gisent les carcasses d'automitrailleuses et d'un bombardier Dornier DO 17. Faits prisonniers, leurs équipages embarquent à bord de camions, à l'intérieur desquels ils se restaurent. Ces images, précise le commentaire, démentent ainsi la propagande allemande qui accuse l'armée française de martyriser les prisonniers.
[Artillerie lourde sur voie ferrée].
Des servants chargent des obus à l'aide d'une grue portique dans la culasse d'une pièce de 340 mm à glissement, modèle 1912 de l'ALVF (artillerie lourde sur voie ferrée) puis procèdent à plusieurs tirs.
[Prise de Bjervik].
Dans le cadre de la campagne de Norvège, la prise de Bjervik, prélude à l'attaque finale de Narvik, est placée sous le commandement du général Béthouart (3). A minuit, au large de Bjervik, les contre-torpilleurs britanniques, ou destroyers, bombardent les blockhaus allemands bientôt ravagés par des incendies ; à 1 heure débarquent les légionnaires et les chars, chargés de réduire les derniers îlots de résistance et d'opérer la jonction avec les chasseurs alpins ; après un nouveau bombardement naval à 2 heures, le gros des troupes et le matériel d'occupation débarquent à 3 heures. Sur le terrain conquis, les premiers prisonniers allemands sont interrogés et les pièces d'artillerie mises en batterie.
Note :
(1) La légende du reportage photographique correspondant, référence DG 50, précise la date de cette commémoration : le 30 mai 1940. Présence du caméraman d'actualité Raymond Méjat lors de la cérémonie de dépôt de gerbe à l'Arc de Triomphe à Paris.
(2) Les propos du commandeur américain, traduits par le commentaire, sont intelligibles sur la bande sonore.
(3) Cette opération a précisément lieu dans la nuit du 12 au 13 mai 1940. Les unités constituant le Corps expéditionnaire français sont entre autres les 5e et 27e demi-brigades de chasseurs alpins avec, en renfort, la 13e DBLE (demi-brigade de Légion étrangère) commandée par le lieutenant-colonel Magrin-Vernerey ; l'ensemble prend alors la dénomination de 1re DLCh (division légère de chasseurs) commandée par le général Béthouart, sous l'autorité du haut-commandement britannique. Par ailleurs, ces images seront reprises dans le film "Narvik, première opération de débarquement", de référence SCA 17.
A Dunkerque, le 4 juin 1940, prend fin l'évacuation des troupes franco-anglaises. Victime de bombardements aériens, la ville est la proie des flammes. Le commentaire souligne le "concours inlassable et magnifique des forces britanniques".
Divers mouvements de troupes et de matériels, britanniques puis français, sont ensuite montrés : sur une voie ferrée ; dans un village minier, avec des matériels anglais (camions, chenillettes Bren Carrier, chars Vickers Mk VIb) ; enfin sur des routes de campagne (side-cars, convois hippomobiles tractant des pièces d'artillerie de 75 et 155 mm, mitrailleuse Saint-Etienne, modèle 1907). Sur ces images de convois ininterrompus, le commentaire estime que, trahie par la capitulation du roi de Belgique Léopold III, l'armée du Nord n'est ni battue ni découragée, les succès territoriaux de l'ennemi étant compensés par ses pertes immenses en vies humaines et en matériels.
[Paysages de l'avant sur la Somme et sur l'Aisne].
Quittant une route sur laquelle gît le cadavre d'un cheval, un groupe de fantassins pénètre dans un sous-bois afin d'occuper un avant-poste.
Une section de chars, B1 bis et Hotchkiss, modèle 1939, camouflée sous des branchages, est ravitaillée en essence. Retirés de la bataille, certains d'entre eux sont marqués d'impacts de tirs ennemis.
Une section de canons antichars de 25 mm, modèle 1934 est à l'affût.
Dans et aux abords des tranchées, alors que la bande sonore est essentiellement composée d'échanges de coups de feux et de bruits d'avions, les soldats se livrent à diverses activités : observation, pause cigarettes, remplissage de bidons d'eau, fusil-mitrailleur FM modèle 24/29 mis en joue dans un poste de combat, pause repas.
Des artilleurs approvisionnent en obus une autocanon de 75 mm, modèle1913/1914, pièce d'artillerie spécialement conçue pour la défense antiaérienne.
[Le génie sur le front].
Les sapeurs du génie procèdent à la destruction d'une cheminée d'usine, point de repère trop précis, ainsi qu'à celle de plusieurs ponts afin d'enrayer la progression allemande.
[Exode des réfugiés].
Fuyant devant l'avancée allemande, la masse des réfugiés ne cesse de s'accroître sur les routes tandis que le commentaire rapporte des propos de Bismarck, datant d'octobre 1870, particulièrement violents envers les Français. Derrière eux, seuls quelques animaux domestiques, comme les chats et les volailles, errent dans les villages désertés. Parvenus dans une localité, les réfugiés, parmi lesquels des enfants, sur le visage desquels la caméra s'attarde, prennent une collation.
Les destructions dues aux bombardements allemands sont ensuite recensées : une église, une salle d'hospice, un village, un cimetière, 2 navires-hôpitaux marqués de la croix-rouge dans un port. Des ambulances américaines ont par ailleurs été mitraillées, comme en témoignent des impacts de balles.
[Memorial Day]. (1)
Paul Reynaud, président du Conseil, et William Bullit, ambassadeur des Etats-Unis en France, commémorent le Memorial Day en présence des représentants des anciens combattants de la légion des volontaires américains (American legion). Après la cérémonie du souvenir sous l'Arc de Triomphe et une messe à l'église américaine, la commémoration se poursuit par un dépôt de couronnes au cimetière américain de Suresnes. Alors que retentit l'hymne américain, hommage est rendu aux morts américains de la Première Guerre mondiale.
Ailleurs, le commandeur de l'American legion, Humbert Clement, dépose une gerbe sur la tombe du lieutenant Quentin Roosevelt, fils du président Theodore Roosevelt, mort le 14 juillet 1918 lors d'un combat aérien. Son oraison funèbre, prononcée par le commandeur, est brièvement illustrée par des images d'archives du disparu et de sa tombe, alors de fortune, située sur les lieux même du combat (2).
[Tirs d'artillerie et prisonniers allemands].
Alors que la bande sonore, dénuée de tout commentaire dans un premier temps, est constituée d'échanges de tirs, un montage condense différents matériels d'artillerie : mitrailleuse Hotchkiss 8 mm, modèle 1914, autocanon de 75 mm, modèle1913/1914, canon de 155 mm court, etc.
Touché, un bombardier allemand tombe, ses débris encore fumants jonchent une prairie. Ailleurs gisent les carcasses d'automitrailleuses et d'un bombardier Dornier DO 17. Faits prisonniers, leurs équipages embarquent à bord de camions, à l'intérieur desquels ils se restaurent. Ces images, précise le commentaire, démentent ainsi la propagande allemande qui accuse l'armée française de martyriser les prisonniers.
[Artillerie lourde sur voie ferrée].
Des servants chargent des obus à l'aide d'une grue portique dans la culasse d'une pièce de 340 mm à glissement, modèle 1912 de l'ALVF (artillerie lourde sur voie ferrée) puis procèdent à plusieurs tirs.
[Prise de Bjervik].
Dans le cadre de la campagne de Norvège, la prise de Bjervik, prélude à l'attaque finale de Narvik, est placée sous le commandement du général Béthouart (3). A minuit, au large de Bjervik, les contre-torpilleurs britanniques, ou destroyers, bombardent les blockhaus allemands bientôt ravagés par des incendies ; à 1 heure débarquent les légionnaires et les chars, chargés de réduire les derniers îlots de résistance et d'opérer la jonction avec les chasseurs alpins ; après un nouveau bombardement naval à 2 heures, le gros des troupes et le matériel d'occupation débarquent à 3 heures. Sur le terrain conquis, les premiers prisonniers allemands sont interrogés et les pièces d'artillerie mises en batterie.
Note :
(1) La légende du reportage photographique correspondant, référence DG 50, précise la date de cette commémoration : le 30 mai 1940. Présence du caméraman d'actualité Raymond Méjat lors de la cérémonie de dépôt de gerbe à l'Arc de Triomphe à Paris.
(2) Les propos du commandeur américain, traduits par le commentaire, sont intelligibles sur la bande sonore.
(3) Cette opération a précisément lieu dans la nuit du 12 au 13 mai 1940. Les unités constituant le Corps expéditionnaire français sont entre autres les 5e et 27e demi-brigades de chasseurs alpins avec, en renfort, la 13e DBLE (demi-brigade de Légion étrangère) commandée par le lieutenant-colonel Magrin-Vernerey ; l'ensemble prend alors la dénomination de 1re DLCh (division légère de chasseurs) commandée par le général Béthouart, sous l'autorité du haut-commandement britannique. Par ailleurs, ces images seront reprises dans le film "Narvik, première opération de débarquement", de référence SCA 17.
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Catégories
Mots clés
13e DBLE
155 mm court Schneider
1re Guerre mondiale
25 mm M1934
340 mm ALVF
75 mm autocanon M13
75 mm M1897
Accostage
Ambassadeur
Ambassadeur Etats-Unis
Ambulance
Ancien combattant
Animal domestique
Approvisionnement
Arc de Triomphe
Armée Allemagne
Armée de l'Air Allemagne
Armée Etats-Unis
Artillerie
Artillerie France
Propriétés
Réalisateur | Inconnu - |
---|---|
Genre | Film d'actualité |
Lieu(x) | Aisne - Arc de Triomphe - Bjerkvik - Dunkerque - France - Nord - Norvège - Paris - Somme - Suresnes - |
Personnes représentées | Reynaud, Paul - Bullit, William - Roosevelt, Quentin - Béthouart, Antoine Marie Emile |
Informations
Référence | J 36 |
---|---|
Durée | 00:26:52 |
Date de réalisation | 06/06/1940 |
Date de début | 30/05/1940 |
Date de fin | 05/06/1940 |
Support d'origine | Nitrate |
Format d'origine | 35 mm |
Couleur | Noir et blanc |
Typologie | Produit monté |
Origine | SCA |