Le 19 juillet 1938, la France reçoit les souverains de Grande-Bretagne."

Du 19 au 21 juillet 1938, le président de la République Albert Lebrun, reçoit les souverains de Grande-Bretagne, Georges VI et Elizabeth. Au nom de l'amitié franco-britannique, il leur offre une série de réceptions fastueuses et leur propose des démonstrations de force pacifistes, qui se déroulent à Paris et à Versailles, richement décorées pour l'occasion. Le peuple français leur réserve un accueil particulièrement enthousiaste.

Le couple royal, accompagné de sa suite, quitte Douvres à bord du navire " L'enchanteresse ", survolé par des escadrilles anglaises durant la traversée de la Manche.
A son arrivée dans le port de Boulogne-sur-Mer, il est accueilli par des salves de la Marine française. Le navire passe devant la statue " Britannia " au moment où a lieu la cérémonie d'inauguration officielle du monument qui commémore l'arrivée des premières troupes anglaises en 1914. Les souverains sont reçus par Georges Bonnet, ministre des Affaires étrangères, et une foule nombreuse qui les acclame en agitant des drapeaux britanniques. De là, ils prennent le train pour Paris, où ils sont accueillis par Albert Lebrun et son épouse, les membres du gouvernement, les présidents des deux assemblées et les édiles de Paris. En voiture, ils parcourent la capitale, majestueusement pavoisée aux couleurs des deux nations alliées, acclamés à leur passage par une foule en liesse. Ils assistent au défilé des troupes sur les Champs-Elysées (spahis) puis ils empruntent le pont de la Concorde pour se rendre au Quai d'Orsay, où les convives habiteront durant leur séjour.
Puis, le cortège se reforme pour les conduire à l'Elysée où une réception a été organisée en leur honneur. Un feu d'artifice dans la capitale illuminée clôt cette première journée.

"Le 20 juillet 1938, l'hommage de sa Majesté Georges VI au Soldat Inconnu."
Le 2e jour commence par une cérémonie d'hommage au Soldat Inconnu à l'Arc de Triomphe. Le roi, accueilli par le ministre des pensions, Auguste ( ?) Champetier de Ribes, dépose une couronne de fleurs de coquelicots et de feuilles de chêne sur la tombe et signe le livre d'or.

"La réception des souverains à l'Hôtel de ville".
Le roi et la reine quittent le Quai d'Orsay pour se rendre par la Seine à l'Hôtel de ville, à bord d'une vedette escortée par la Marine française et en compagnie d'Albert Lebrun et sa femme. Ils sont reçus par le président du conseil municipal, Pierre Taittinger, le préfet de la Seine, Achille Villey-Desmeserets, le préfet de police et les édiles de la ville de Paris. Dans la salle des prévôts, les personnalités sont présentées à leurs majestés, dans la salle des fêtes, des allocutions sont prononcées (non filmées), dans le salon ?, des cadeaux sont offerts à la famille royale et dans le salon Jean-Paul Laurent, les souverains signent le parchemin commémorant cette journée.

"Au Louvre, la reine Elizabeth visite l'exposition d'art anglais."
Le cortège traverse la place du Carrousel et se dirige vers le Louvre, où le roi et la reine, accompagnés de Monsieur et Madame Lebrun et reçus par Michel ( ?) David-Weill, président du conseil des musées nationaux et le président des Amis du Louvre, visitent une exposition d'art anglais.

"La garden party de Bagatelle."
Les invités britanniques sont ensuite conviés à une réception qui se tient dans les jardins de Bagatelle, où ils peuvent admirer un spectacle varié qui allie danse, musique, poésie et chant. Le soir, ils assistent à un gala au théâtre national de l'Opéra à Paris.

"Le 21 juillet 1938, le président de la République présente l'armée française au roi d'Angleterre."
Le 3e jour, Georges VI assiste au défilé de l'armée française qui se déroule à Versailles. Successivement, défilent sur l'avenue de Paris, la cavalerie française et nord-africaine (Spahis), les écoles militaires, les fusiliers-marins, les chasseurs à pied et alpins, la 6e DI (Division d'infanterie) de Paris, le 8e Régiment de zouaves, les tirailleurs algériens, l'artillerie de la région de Paris ( des 75 mm 1897 à roues pneumatiques tractés par des citroen-kegresse P17, ensuite des canons de 155 GPF tractés par des camions non visible entièrement) puis vient des AMD 35 (panhard 178) et l'armée motorisée avec notamment les side-cars, des canons de DCA 75 mm mle 1932 tracté par des camions latil TAR H2,, les chars Hotchkiss H35, Somua S35 , les Renault R35 et des B1 ( dont le 104 Verdun, le 105 Strasbourg et le 128 Flandres). Un défilé aérien clôt la grandiose démonstration de force, tandis que le président et le roi saluent et félicitent le général Billote, gouverneur militaire de Paris. Ils se rendent ensuite au château, où ils retrouvent leurs épouses, arrivées en voiture.

"La réception au palais de Versailles."
Un fastueux banquet de 250 couverts est servi dans la prestigieuse galerie des glaces, par un personnel en costume. Il est suivi d'une reconstitution historique dans la chapelle et d'une fête paysanne dans le bosquet d'Apollon.
Après ces trois jours qui témoignent de l'union des deux pays, les souverains britanniques quittent la France en bateau.
Le ton est volontiers grandiloquent et exalte l'entente franco-britannique, tandis que les hymnes nationaux retentissent tour à tour.

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