Les troupes françaises de Salonique organisent, en compagnie du général Bailloud, une cavalcade à l'intérieur de leur camp de tentes. Des chars, dont celui de l'Alsace et celui médecin-major avec son cortège des malades, une cuisine roulante avec ses cuistots et des soldats déguisés en Orientaux symbolisant "la sultane et les muets du sérail" ou " le harem oriental" défilent. Un faux "ours de l'Oural" danse avec son "maître". Le "Toto bulgare", maquette d'animal (un pou ?), est présenté à la foule des spectateurs uniquement militaires. Des Noirs dénudés sont supposés être "la tribu de Vateluck". La "cavalerie oreillarde" réunissant des cavaliers sur mulets fanfaronne. Un char, portant une femme et encadré de fantassins l'arme sur l'épaule, est dit "char des Alliés", tandis que le "musée des horreurs est personnifié par des hommes portant des masques singeant les chefs d'Etat ennemis (Bulgare, Allemand et Turc) se voit "abattu" : un peloton d'exécution tire sur les "horribles" pour que "justice (soit) faite"."
Date supposée : février 1916.
1+15 cartons en français.
Armée d’Orient.
Dist. Pathé.
Sortie : Omnia Pathé, Paris, semaine du 03 au 09/03/1916 ; d'après le catalogue "De Pathé Frères à Pathé Cinéma, 1915, 1916, 1917, 1918" d'Henri Bousquet.
Film n°192 dans le catalogue " Les films militaires français de la première guerre mondiale ", Françoise Lemaire, 1997.

Une relation de cette cavalcade existe dans l'ouvrage "Un Parisien à Salonique", récit d'un soldat ayant combattu sur le front d'Orient. L'auteur décrit quelques-uns des chars et son récit permet d'éclairer certaines scènes du défilé, notamment la séquence des canards (TC 00:07:06 à 00:07:10). Il permet également de certifier la date de ce carnaval, qui a bien eu lieu en février ou mars 1916, à quelques kilomètres du camp de Zeitenlik.
C. Altam, "Un parisien à Salonique", collection Patrie, F.Rouff éditeur, Paris, 1918, p. 10-12
consultable sur le site : http://issuu.com/thessaloniki.photos/docs/un_parisien_a_salonique