A Oberndorf, l'usine Mauser, partiellement détruite, reste en partie active sous la surveillance du gouvernement militaire (l'usine étant dirigée par deux capitaines français). Les employés, des civils allemands marqués par la guerre aussi bien physiquement que financièrement, comme en témoignent leurs vêtements et les moyens de locomotion désuets ou détériorés qu'ils utilisent, sont fouillés systématiquement à la sortie.
Dans l'usine, les chaînes de montage ne semblent pas tourner à plein régime, mais les employés qui y travaillent continuent à fabriquer des fusils Mauser 98k, qui seront ensuite acheminés vers la France.
Dans la ville, meutrie par les bombardements, la police militaire s'occupe de la circulation (restreinte). D'énormes files d'attente se forment sur les trottoirs, devant les points d'approvisionnement où quelques grammes de nourriture s'échangent contre un ticket de rationnement. Des enfants jouent avec une batterie de DCA laissée à l'abandon.
Par ailleurs, les dernières troupes allemandes, désarmées, sont évacuées avec leurs blessés, formant un long cortège passant devant les carcasses d'avion cachées à la lisière des forêts de l'Oberbayern, contre la route qu'empreinte le convoi.