1) La croix de guerre.
Dans un atelier sis 46 rue de Rennes, à Paris, les différentes phases de la fabrication artisanale des croix de guerre sont filmées en plans rapprochés : découpe des pastilles de métal, emboutissage dans une presse spéciale, cuisson, « reperçage », c'est à-dire découpe des contours à la scie à fil (vue de la croix avant et après), soudage des croix et des anneaux au chalumeau, bronzage, oxydage, vernissage. Puis deux ouvrières effectuent les finitions : pose des rubans, des étoiles, des palmes, mise en place des décorations dans des écrins, tressage des fourragères. Enfin, un portrait de Guynemer permet d'admirer une Croix de guerre, ornée de vingt-sept palmes, puis l'ensemble de ses décorations (1).

2) Rushes sur la fabrication de la croix de guerre.
A la suite du film monté (avec ses cartons titre et intertitres), à partir du TC 00:06:29, figurent des rushes présentant la fabrication de la croix de guerre et ayant servi à monter le film décrit ci-dessus.
Les étapes de la fabrication se succèdent mais pas tout à fait de l'ordre chronologique : emboutissage, reperçage, cuisson, découpe des pastilles de métal, bronzage, oxydage, pose de ruban, des étoiles, des palmes et mise en place dans des écrins, tressage des fourragères, soudage des croix et des anneaux au chalumeau. Emaillage au pinceau de la croix de commandeur de la Légion d'honneur.

Notes :
Métrage d'origine inconnu ; métrage conservé 116,5 m.
1+9 cartons en français.
Film n° 633 dans la numérotation d'origine et dans le catalogue " Les films militaires français de la première guerre mondiale ", Françoise Lemaire, 1997.
Comptes rendus de tournage n°840, 845, 848, 855, 857, 859 et 861 de Louis Chaix, Paris, 46 rue de Rennes, les 4, 5, 6, 9 et 10 octobre 1917.
Reportage photographique SPA 122 M d'Albert Moreau.
(1) Fondu à l'image, procédé cinématographique réalisé ici au tournage comme l'atteste le compte rendu n° 859 de Louis Chaix, le 10/10/1917.