VIDÉO

La puissance militaire de la France.

Réalisateur(s) : Paul Henri Desfontaines


Film structuré en cinq parties, qui se présente comme un bilan en images des efforts entrepris par la France "pour défendre la liberté", dressé par le général Joffre à l'intention du général Pershing et du peuple américain. Film de montage soigné, composé d'une sélection des plus beaux plans tournés par la SCA.

Le prologue met en présence les deux interlocuteurs et illustre quelques figures françaises : R. Poincaré, Président de la République, A. Dubost, Président du Sénat, P. Deschanel, Président de la Chambre des Députés, A. Ribot, Ministre des Affaires Etrangères, R. Viviani Président du conseil, A. Briand ancien Président du Conseil, P. Painlevé, Ministre de la Guerre, le général Pétain, le général Sarrail, H. Bergson, le docteur E. Roux.

Première partie : [la France en armes]. Le premier chapitre, "l'armée française à la caserne et au front" raconte comment "un citoyen devient soldat" : passage au magasin d'habillement, entraînement physique dans la cour de la caserne et sur des terrains de sport. Tous ces hommes ne forment plus qu'une "grande famille" rassemblés pour la corvée de pluches ou le repas au réfectoire. Les exercices au chevalet, au stand de tir et les marches dans la campagne parachèvent la formation militaire. Avant le départ au front, les soldats reçoivent les derniers conseils d'un général et dessinent avec leur corps, sur le sol de la caserne, le mot d'ordre "vive la France". "La vie des troupes près du front" nous fait découvrir les moments de repos d'une part, bivouac de Chasseurs alpins dans un sous-bois, distribution de soupe devant les abris tandis que les chevaux vont s'abreuver à une rivière, mais aussi les travaux et préparatifs pour le combat, fabrication des défenses accessoires et chevaux de frise, montage d'antenne radio, pose de câbles dans les tranchées, construction et réfection de ponts, de routes et de voies ferrées.

Deuxième partie (TC 00:09:10 à 00:28:25) : "la France entière mobilisée". Par le biais d'une alternance de séquences filmées, tableaux statistiques, rappels historiques et brèves animations, sont présentés les résultats obtenus dans les domaines de l'agriculture, de l'industrie et du commerce pour le ravitaillement de l'armée ainsi que les capacités d'innovation et de productivité de l'industrie de l'armement. Tous les besoins de l'armée sont couverts par la mobilisation économique : piles de chaussures et de vêtements dans de vastes entrepôts, boulangerie de campagne en pleine activité, wagons-citernes de vin, moutons et boeufs rassemblés dans des parcs, légumes frais, stères de bois, colonnes de camions de transport, stocks de fûts d'essence et de bidons d'huile illustrent les chiffres des denrées consommées par les troupes. Puis sont énumérées les "armes de l'infanterie", tous types de fusils, mitrailleuses, grenades et lance-grenades, canons de tranchées et chars d'assaut, ainsi que les "armes de l'artillerie", artillerie de campagne, artillerie lourde de campagne, artillerie lourde à grande puissance, filmées sur leurs sites de fabrication et sur le terrain. Des intérieurs d'ateliers et des sorties d'usines suggèrent l'ampleur de la main d'oeuvre utilisée dans ces secteurs.

Troisième partie (TC 00:28:25 à 00:44:36) : "aviation et aérostation françaises". Après une présentation des étapes de la fabrication d'un dirigeable et d'un avion, vient un catalogue des appareils disponibles en 1914 dont les caractéristiques techniques et les performances sont comparées avec celles des appareils en service en 1917. La formation des pilotes répond aux mêmes exigences de professionnalisme : sur un terrain d'aviation, ils reçoivent une formation théorique puis s'entraînent au tir. Un sémaphore leur transmet les dernières instructions : avions ou hydravions, selon les théâtres d'opération, décollent... Sur le front, ballons et avions se complètent pour asssurer "la garde de l'air". Des sapeurs gonflent et manoeuvrent une saucisse qui s'élève en entraînant une nacelle d'où l'observateur indique par téléphone aux secrétaires et officiers installés autour d'une table en plein air, les mouvements des troupes et l'approche d'avions ennemis. Les batteries anti-aériennes sont éventuellement averties. Si le ballon ne peut être redescendu à temps, l'observateur saute en parachute. Les avions procèdent à des missions de bombardement ou de chasse : un Caproni s'apprête à décoller avec son chargement de bombes. En vol, les pilotes croisent tantôt des avions français tantôt des avions ennemis : l'un d'entre eux pris en chasse est abattu à la mitrailleuse, il tombe "en feuille morte" et des soldats viennent poser autour des débris fumants.

Quatrième partie (TC 00:44:37) : "la bataille". Des colonnes de fantassins gagnent les premières lignes et pénètrent dans le réseau des tranchées en file indienne, paquetage sur le dos. Certains goûtent encore quelques instants de repos mais les guetteurs sont à leur poste, des grenadiers effectuent des tirs, des sapeurs attaquent la paroi d'une galerie avec un marteau-piqueur. L'artillerie entre bientôt en scène : depuis les dépôts de munition partent des convois muletiers ou des Decauville pour les plus grosses pièces. Des colonnes de canons (75 mm et 155 mm de Bange) tirés par des chevaux ou des camions vont prendre position. Des pièces d'ALVF sont mises en batterie. Tirs d'obus de tous calibres et explosions se succèdent puis c'est l'attaque ! Dans un P.C. des officiers discutent autour de cartes. L'oeil rivé sur une montre, les fantassins attendent le signal pour sortir de la tranchée. Puis plusieurs vagues d'assaut progressent en terrain découvert. Lance-flammes et grenades entrent en action. Les prisonniers allemands enfin, sont ramenés derrière les lignes et rassemblés dans un camp grillagé et c'est l'heure de l'interrogatoire et de la distribution de soupe. Cette partie s'achève sur un portrait emblématique : "le soldat de la Marne, de Verdun, le soldat français" ici incarné par un fantassin du 60e Régiment d'infanterie (60e RI).

Cinquième partie (TC 00:55:08) : "après la bataille". La prise en charge des blessés permet d'introduire la présentation des Services de Santé et l'échelonnement de ses différentes structures : le poste de secours, l'hôpital d'évacuation, vaste ensemble de baraques blanches dont les toits portent une immense croix-rouge et dans les allées duquel déambulent convalescents et personnel médical, le train sanitaire et l'hôpital de l'intérieur, probablement installé dans un ancien château et dont on découvre les salles à l'heure de la visite. Mais plus que la souffrance, c'est la gloire qui constitue la suprême récompense : d'imposants défilés et revues des troupes, des remises de décorations par les généraux Pétain et Humbert closent ces images de force.

Le dialogue entre les généraux Pershing et Joffre s'achève : "vous Américains vous allez nous aider à achever l'adversaire, mais il faut que votre armée sache qu'elle trouvera pour la recevoir en France, un pays maintenant au maximum de la puissance..."

Note :
1+37 cartons en français au total.
Film n° 582 dans la numérotation d’origine et dans le catalogue « Les films militaires français de la première guerre mondiale », Françoise Lemaire, 1997.
Dans le domaine public à partir du 01/01/2002 (auteur décédé en 1931).
Le film se compose de 5 bobines qui correspondent aux 5 parties de celui-ci.

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Liste des extraits

Durée totale
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  • Générique du film

    Réalisateur Paul Henri Desfontaines -
    Genre Documentaire
    Lieu(x) France -
    Personnes représentées Sarrail, Maurice - Poincaré, Raymond - Joffre, Joseph - Pershing, John Joseph - Painlevé, Paul - Viviani, René - Pétain, Philippe - Briand, Aristide - Bergson, Henri - Mangin, Charles - Deschanel, Paul - Dubost, Antonin - Ribot, Alexandre Felix Joseph - Roux, Emile

    Informations

    Référence 14.18 A 124
    Durée 01:05:35
    Date de réalisation 31/12/1917
    Date de début 01/01/1917
    Date de fin 31/12/1917
    Support d'origine Nitrate
    Format d'origine 35 mm
    Couleur Noir et blanc
    Typologie Produit monté
    Origine SCA/SPCA Section cinématographique de l'armée
    Domaine public Oui