Dès 1940, le sport revêt une importance primordiale au sein de l'armée d'armistice ou armée nouvelle. Son but est avant tout éducatif : il doit contribuer à la cohésion du groupe, endurcir le corps, former le caractère et accessoirement servir de préparation militaire. La priorité est donc donnée aux sports collectifs et en athlétisme, aux courses de relais.
Le sport sert également de prétexte pour organiser de grandes manifestations solennelles, parfois présidées par le maréchal Pétain en personne. Lors de ces grands rassemblements ou manifestations sportives, l'image d'une armée moderne et d'élite est mise en avant : athlètes défilant et saluant les autorités le bras tendu, montée des couleurs, musique militaire...

En mars 1942, ont lieu les finales des championnats militaires de basket-ball et de rugby sur un stade à Limoges (12e division militaire).
Jean Borotra, commissaire général à l'Éducation physique et aux Sports du gouvernement de Vichy, assiste à ces finales en compagnies du général de corps d'armée Joseph Jeannel, commandant la 12e division militaire de Limoges, et du général de brigade Delmotte, sous-chef état-major de l'EMA (Etat-major de l'armée).
La compétition est précédée d'une cérémonie de montée des couleurs. A l'issue des deux matches, Jean Borotra remet les coupes aux équipes vainqueurs, le 23e RI (Régiment d'infanterie) de Toulouse pour le rugby et la 6e légion de la garde mobile de Toulouse pour le basket-ball.
L'armée de terre, l'armée de l'air et la Garde organisent apparemment des championnats et des coupes de France séparés.