En mars 1962 est signée à Londres une convention créant le premier programme spatial européen, le CECLES (Comité Européen pour la Construction de Lanceurs d'Engins Spatiaux), appelé ELDO (European Launcher Development Organization) dans les pays anglo-saxons. Son but est la réalisation commune d'un lanceur de satellite : le Royaume-Uni fournit le premier étage, appelé Blue Streak ; la France apporte le deuxième, Coralie, dont la conception est confiée au LRBA (Laboratoire de Recherches Balistiques et Aérodynamiques) pour la propulsion et à la Société Nord-Aviation pour les structures et l'intégration ; le troisième étage, Astris, est conçu par la République Fédérale d'Allemagne ; l'Italie (le satellite et sa coiffe éjectable), la Belgique (les stations terrestres de guidage intermédiaire) et les Pays-Bas (les émetteurs de télémesure à longue distance et le matériel terrestre de réception) sont également associés à ce programme.
Chaque étage de la fusée étant étudié séparément, la fusée expérimentale Cora est ainsi développée pour étudier le comportement de l'étage français Coralie : elle est constituée de Coralie comme premier étage, d'une maquette inerte du troisième étage Astris et d'une coiffe dotée d'un faux satellite.

Le reportage montre le montage de la deuxième fusée Cora G2 et son lancement - réussi - sur le pas de tir Béatrice de la base d'Hammaguir (Algérie) à 9h15 (temps universel) : le vol culminera à 55 km après 176 secondes dont 100 en vol propulsé.

La conception et le tir de la fusée Cora ont parallèlement fait l'objet d'un documentaire intitulé "Coralie - Cora", réalisé par Roland Daloux pour l'ECA (Établissement Cinématographique des Armées) (référence ECPAD : SCA 413).
La légende d'origine mentionne comme date du reportage le 19 décembre 1966 mais cette fusée Cora G2 a été tirée le 18 décembre 1966.