Début avril 1940, suite au débarquement allemand en Norvège, la France et l'Angleterre décident d'intervenir en Scandinavie afin de priver l'Allemagne de minerai de fer, matière première vitale pour l'industrie de guerre.
Dans le cadre de la campagne de Norvège, l'une des premières opérations alliées est dirigée vers le port de Namsos. Placée sous commandement britannique, cette expédition a pour but de débarquer à Namsos et, à partir de là, mener une action terrestre conjuguée en direction de la ville de Trondjheim.
Le contingent français, dont le noyau dur est formé des 13e, 53e et 67e bataillons de la 5e demi-brigade de chasseurs alpins, est commandé par le général Audet. Embarqué à Brest le 12 avril, il arrive à Glasgow le 14 avril et part pour Namsos le 16 avril.
Le convoi emmenant le premier échelon des troupes françaises se compose de trois croiseurs auxiliaires (l'"El Djezaïr", l'"El Mansour"et l'"El Kantara") et du paquebot "Ville d'Oran". L'"Emile Bertin", croiseur amiral qui a pour mission d'assurer la protection du convoi, rejoint celui-ci en mer le 18 avril.
Le convoi entre dans le fjord et débarque à Namsos le 19 avril.
Le complément d'effectifs de la 5e demi-brigade, tous les matériels (voitures, canons de DCA, ambulances, moyens de transmission) ainsi qu'un important stock de vivres, de munitions et de matériel du génie doivent être apportés par un deuxième paquebot, le "Ville d'Alger", et par cargos avec un décalage de quelques jours.
Or, dès le 20 avril, l'aviation allemande commence à bombarder le port et la gare de Namsos. Sans aucune arme de D.C.A., le corps expéditionnaire subit d'importantes pertes en matériel et en vivres.
Les renforts dirigés vers Namsos ne pouvant être débarqués, en raison du mauvais état du port et de la menace de l'aviation allemande, le haut commandement britannique renonce à poursuivre les opérations de ravitaillement et décide d'évacuer les troupes de Namsos.
Dans la nuit du 2 au 3 mai, les éléments français et anglais rembarquent à bord de plusieurs navires : le croiseur anglais "York", des contre-torpilleurs et les trois croiseurs français "El Djezaïr", "El Mansour" et "El Kantara".
Attaqué par l'aviation ennemie, le convoi perd deux contre-torpilleurs, le "Bison" (français) et l'"Afridi" (anglais), avant d'arriver, le 5 mai, à Scapa Flow.

Photo D25-01-9 : à droite, le contre-torpilleur "Epervier" (X112).
Photos prises depuis l'El Djezair.
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