
VIDÉO
Le procès de Nuremberg.
Le film relate le procès de Nuremberg. Réalisé 30 ans après les faits, il est composé d'images d'archives, d'extraits de films ainsi que d'interviews de juges, d'avocats, de témoins, de victimes et d'accusés. Le procès est organisé par les vainqueurs de l'Allemagne nazie conformément aux décisions de Potsdam, afin de juger et punir les dirigeants du IIIe Reich, auteurs d'atrocités commises pendant le second conflit mondial. Il s'est tenu du 20 novembre 1945 au 10 octobre 1946 à Nuremberg, ville symbole des grandes manifestations du régime nazi.
Le film débute par un extrait du court-métrage "En Allemagne" rappelant les horreurs du nazisme et la volonté des Alliés d'assurer une paix durable et de faire comprendre au peuple allemand que c'est la dernière fois qu'il lui a été donné de faire la guerre au reste du monde.
Ainsi, dès la capitulation des forces armées allemandes, les Alliés procédant à la "dénazification" de l'Allemagne, une gigantesque chasse aux criminels de guerre s'ouvre dans le but de les conduire devant la justice. Ceux qui ne se sont pas suicidés, comme Hitler, Himmler, Gobbels et Leer sont arrêtés et emprisonnés, tandis que la salle du tribunal est préparée pour entamer le jugement. L'entrée des 21 accusés permet de dévoiler l'identité de chacun : Hermann Goering, Rudolf Hess, Fritz Sauckel, Joachim von Ribbentrop, Wilhelm Keitel, Alfred Jodl, Franz von Papen, Ernst Kaltenbrun, Alfred Rosenberg, Hans Frank, Arthur Seyss-Inquart, Albert Speer (qui est interviewé à la place qu'il occupait), Wilhelm Frick, Konstantin von Neurath, Walter Funk, Hans Friztsche, Hjalmar Schacht, Julius Streicher, Karl Doenitz, Erich Raeder, Baldur von Schirach. Outre les 24 grands criminels de guerre, 6 organisations criminelles (la tête du parti nazi, les SS et SD, la Gestapo, les SA et le haut commandement de l'armée) sont jugées.
La cour quant à elle, est composée de juges, suppléants et procureurs des quatre puissances : Lord Justice Geoffrey Lawrence (juge britannique et président), William Birkett (juge britannique suppléant), Francis Biddle (juge américain), John Parker (juge américain suppléant), Henri Donnedieu de Vabre (juge français), Robert Falco (juge suppléant français), général Iola Nikitchenko (juge URSS), colonel Alexander Volchkov (juge suppléant URSS). Les procureurs sont l'Américain Robert H. Jackson, les Britanniques David Maxwell-Fyfe puis Hartley Shawcross, les Français François de Menthon puis Champetier de Ribes et le soviétique le général Rudenko.
Chaque accusé a choisi un avocat sur une liste où, en principe, ne figure aucun nazi, et plaide non coupable. L'un d'entre eux, défenseur de Sauckel, est ici interviewé. Les organisations criminelles ont eu des avocats commis d'office.
Quatre grands chefs d'accusation ont été retenus : plan concerté et complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Chacun est étayé par des preuves et des démonstrations qui permettent de dresser un imposant bilan des atrocités nazies. Pour le premier, on montre des films de propagande allemands à la gloire du nazisme. Pour le deuxième, on écoute des témoins (195 au total) et l'interview récent de l'avocat Edgar Faure. Suit un sujet des "Actualités françaises" d'époque "La semaine à Nuremberg". Les images de massacres tels que celui d'Oradour-sur-Glane et ceux perpétrés en Russie, en plus de quelques témoignages apportent des preuves à la troisième réquisition. Enfin, la volonté systématique d'exterminer une population du seul fait de sa race (la solution finale) est relevée par les témoignages des acteurs (Speer, Goering), des témoins et des victimes (François Boix, déporté à Mathausen, Marie-Claude Vaillant-Couturier, déportée à Ravensbruck, etc.). On montre également des photographies et des films révélant la vie dans les camps de concentration. Ceux de John Ford et de George Stevens sont avérés par des certificats d'authenticité. On expose des objets issus des expériences médicales pratiquées dans les camps (abat-jours en peaux humaines, têtes réduites, etc.).
Après les 315 jours de débats, on arrive au réquisitoire : 3 acquittements, 7 condamnations à la prison, 12 condamnations à mort. Puis l'audience est levée. Les interviews qui suivent (Speer, avocat allemand, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Edgar Faure, Louis Déroche) laissent entrevoir l'étonnement, la déception voire l'indignation causés par le verdict, ainsi que les effets du procès sur les générations futures. Le film s'achève sur les images de l'exécution des condamnés par pendaison et le transfert de leurs corps à Dachau où ils sont brûlés dans un four crématoire.
Recherche des documents : René-Jean Bouyer.
Sources des images :
National Archives and Records Administration (Washington). Sherman Grinberg Film Libraries (New York). US Army Motion Picture Service (Tobyhama). Imperial War Museum (Londres). Transit Film (Munich). Actualités françaises (INA Paris). Pathé-Magazine (Paris).
Le film débute par un extrait du court-métrage "En Allemagne" rappelant les horreurs du nazisme et la volonté des Alliés d'assurer une paix durable et de faire comprendre au peuple allemand que c'est la dernière fois qu'il lui a été donné de faire la guerre au reste du monde.
Ainsi, dès la capitulation des forces armées allemandes, les Alliés procédant à la "dénazification" de l'Allemagne, une gigantesque chasse aux criminels de guerre s'ouvre dans le but de les conduire devant la justice. Ceux qui ne se sont pas suicidés, comme Hitler, Himmler, Gobbels et Leer sont arrêtés et emprisonnés, tandis que la salle du tribunal est préparée pour entamer le jugement. L'entrée des 21 accusés permet de dévoiler l'identité de chacun : Hermann Goering, Rudolf Hess, Fritz Sauckel, Joachim von Ribbentrop, Wilhelm Keitel, Alfred Jodl, Franz von Papen, Ernst Kaltenbrun, Alfred Rosenberg, Hans Frank, Arthur Seyss-Inquart, Albert Speer (qui est interviewé à la place qu'il occupait), Wilhelm Frick, Konstantin von Neurath, Walter Funk, Hans Friztsche, Hjalmar Schacht, Julius Streicher, Karl Doenitz, Erich Raeder, Baldur von Schirach. Outre les 24 grands criminels de guerre, 6 organisations criminelles (la tête du parti nazi, les SS et SD, la Gestapo, les SA et le haut commandement de l'armée) sont jugées.
La cour quant à elle, est composée de juges, suppléants et procureurs des quatre puissances : Lord Justice Geoffrey Lawrence (juge britannique et président), William Birkett (juge britannique suppléant), Francis Biddle (juge américain), John Parker (juge américain suppléant), Henri Donnedieu de Vabre (juge français), Robert Falco (juge suppléant français), général Iola Nikitchenko (juge URSS), colonel Alexander Volchkov (juge suppléant URSS). Les procureurs sont l'Américain Robert H. Jackson, les Britanniques David Maxwell-Fyfe puis Hartley Shawcross, les Français François de Menthon puis Champetier de Ribes et le soviétique le général Rudenko.
Chaque accusé a choisi un avocat sur une liste où, en principe, ne figure aucun nazi, et plaide non coupable. L'un d'entre eux, défenseur de Sauckel, est ici interviewé. Les organisations criminelles ont eu des avocats commis d'office.
Quatre grands chefs d'accusation ont été retenus : plan concerté et complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Chacun est étayé par des preuves et des démonstrations qui permettent de dresser un imposant bilan des atrocités nazies. Pour le premier, on montre des films de propagande allemands à la gloire du nazisme. Pour le deuxième, on écoute des témoins (195 au total) et l'interview récent de l'avocat Edgar Faure. Suit un sujet des "Actualités françaises" d'époque "La semaine à Nuremberg". Les images de massacres tels que celui d'Oradour-sur-Glane et ceux perpétrés en Russie, en plus de quelques témoignages apportent des preuves à la troisième réquisition. Enfin, la volonté systématique d'exterminer une population du seul fait de sa race (la solution finale) est relevée par les témoignages des acteurs (Speer, Goering), des témoins et des victimes (François Boix, déporté à Mathausen, Marie-Claude Vaillant-Couturier, déportée à Ravensbruck, etc.). On montre également des photographies et des films révélant la vie dans les camps de concentration. Ceux de John Ford et de George Stevens sont avérés par des certificats d'authenticité. On expose des objets issus des expériences médicales pratiquées dans les camps (abat-jours en peaux humaines, têtes réduites, etc.).
Après les 315 jours de débats, on arrive au réquisitoire : 3 acquittements, 7 condamnations à la prison, 12 condamnations à mort. Puis l'audience est levée. Les interviews qui suivent (Speer, avocat allemand, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Edgar Faure, Louis Déroche) laissent entrevoir l'étonnement, la déception voire l'indignation causés par le verdict, ainsi que les effets du procès sur les générations futures. Le film s'achève sur les images de l'exécution des condamnés par pendaison et le transfert de leurs corps à Dachau où ils sont brûlés dans un four crématoire.
Recherche des documents : René-Jean Bouyer.
Sources des images :
National Archives and Records Administration (Washington). Sherman Grinberg Film Libraries (New York). US Army Motion Picture Service (Tobyhama). Imperial War Museum (Londres). Transit Film (Munich). Actualités françaises (INA Paris). Pathé-Magazine (Paris).
Catégories
1963-1989 |
Propriétés
Réalisateur | Daniel Costelle - |
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Lieu(x) | Nuremberg - |
Personnes représentées | Goering, Hermann - Speer, Albert - Ribbentrop, Joachim von - Keitel, Wilhelm - Faure, Edgar - Hess, Rudolf |
Informations
Référence | FT 1606 |
---|---|
Durée | 01:13:00 |
Format d'origine | 35 mm |
Couleur | Noir et blanc |