Un des plus graves problèmes d'après-guerre étant celui du retour du paysan à la terre", de grands centres de rééducation agricole se sont formés dans toute la France où le travail de la terre, la vie au grand air, une saine alimentation rétablissent la santé des mutilés.
Qu'ils travaillent dans un potager ou aux champs, des appareils perfectionnés (pinces lumières, corset...) leur permettent de labourer, bêcher, biner, piocher ou bien encore conduire un attelage de quatre chevaux tirant une charrue. Cette rééducation a eu pour effet de ramener à l'agriculture des hommes qui avaient déserté depuis longtemps leur première profession. La récolte des pommes de terre tout comme l'élevage des animaux de ferme n'ont plus de secret pour ces hommes. Une nouvelle branche de l'éducation agricole est ouverte aux mutilés : la conduite de tracteurs. Après quelques leçons, des amputés des bras et des jambes peuvent conduire parfaitement un tracteur agricole "Emerson". Quelques soldats débroussaillent un sous-bois, fabriquent des fagots tandis qu'un autre aiguise un outil qui servira au sciage de rondins. Après le bruit des champs de bataille, les mutilés éprouveront un grand soulagement à n'entendre plus que de pacifiques machines agricoles telle la locomotive à vapeur, arrêtée dans un champ.

Note :
Métrage d'origine inconnu ; métrage conservé 155,6 m.
1+11 cartons en français. Le carton titre précise "Section cinématographique du Service de Santé".
Dist. Pathé.
Film classé dans la « Liste complémentaire : Service de santé : rééducation des mutilés et traumatisés » dans le catalogue « Les films militaires français de la première guerre mondiale », Françoise Lemaire, 1997.
Annoncé dans "Ciné-Journal" n°444/140, 16/02/1918.
Sortie : Omnia Pathé, Paris, semaine du 22 au 28/03/1918 ; d'après le catalogue " De Pathé Frères à Pathé Cinéma, 1915, 1916, 1917, 1918 " d'Henri Bousquet.
Voir sur le sujet le film "Les mutilés aux champs", en six parties, références 14.18 A 901 à 14.18 A 946 et 14.18 A 1116 (parties montées et rushes).