Les zouaves, auteurs de ce théâtre filmé présenté par l'affiche "1er régiment de marche de zouaves. C'est à schlitter partout !!! Revue d'hiver de la chéchia aux Armées", apparaissent à la fin. (1)

Leur pièce est une suite de sketches qui peuvent être répertoriés en quatre catégories. La première concerne la condition du soldat : présentation du "Poilu 1916", fantassin avec un barda énorme ; appels "aux schlitters" (1) que sont des zouaves posant un caillebotis ; chanson "la marraine du poilu" en duo; irruption du "chasseur de rats" tapant à droite et à gauche avec un bâton ; "le torpillé" ; "retour du permissionnaire" avec plein de cadeaux. Le deuxième type de sketches s'intéresse plus particulièrement aux souvenirs du Zouave : "je revois notre Algérie et ses charmes" est une invitation à une évocation exotique avec danse arabe. Une saynète rappelle le temps de guerre et surtout la méfiance que l'on doit entretenir envers tout "suspect ", ici un civil qui écoutait la conversation et qui n'avait pas de papiers d'identité mais, par contre, portait un chapeau avec une étiquette mentionnant "made in Germany", (une fois démasqué, ce dernier crie : "Kamarade ! Kamarade !... Kamarade !... "). La dernière catégorie de sketches est de nature didactique : "nos alliés", "nos ennemis", (caricatures de chefs d'Etat ennemis), "nos chefs", (les officiers du régiment et un général de division,) sont présentés à l'aide de cartons brandis par chacun des acteurs.

Notes :
(1) Schlitter signifie transporter du bois au moyen d’une schlitte : traîneau servant dans les Vosges à descendre le bois abattu.
Métrage d'origine 330 m ; métrage conservé 312 m.
1+31 cartons en français.
10e Armée.
Dist. Pathé.
Sortie : Omnia Pathé, Paris, semaine du 18 au 24/02/1916 ; d'après le catalogue "De Pathé Frères à Pathé Cinéma, 1915, 1916, 1917, 1918" d'Henri Bousquet.
Film n° 175 dans la numérotation d'origine et dans le catalogue " Les films militaires français de la première guerre mondiale ", Françoise Lemaire, 1997.