Autour de l'offensive de Verdun" (Meuse, août 1917).

Les troupes françaises préparent l'artillerie dans un secteur situé entre le bois d'Avocourt et Bezonvaux (Meuse) entre les 17 et 19 août 1917 (1). Dans la région de Froide-Terre (au nord de Verdun), des soldats du 107e régiment d'artillerie chargent un canon de 145-155 mm modèle 1916 Schneider sous filet de camouflage, et tirent. La caméra filme avec précision le détail de cette opération (culasse, recul du canon…). Dans le site du ravin du Pied-Gravier (au nord de Verdun), d'autres artilleurs servent un mortier de 280 mm pendant que des soldats effectuent des tirs de canon de 105 mm long modèle 1913 Schneider. A plusieurs reprises, des obus sont projetés par des pièces d'artillerie dont on aperçoit seulement les tubes.

Lors de l'attaque du 20 août, des soldats du 112e régiment d'infanterie franchissent une ligne en empruntant une passerelle et poursuivent leur avance à travers des buissons, dans les environs de la Cote de Talou (2). Des fantassins du 104e régiment d'infanterie, venus en renfort, avancent dans une tranchée sommaire avant de remonter en terrain découvert (2). D'autres stationnent ou circulent dans une tranchée.

Tirs d'obus et explosions se succèdent dans le secteur de la Cote de Talou et du Mort-Homme (Meuse), le 22 août 1917 (3) ; le terrain et les tranchées bouleversés témoignent de l'âpreté du pilonnage. Des soldats se tiennent devant l'entrée du Tunnel du Kronprinz, pris aux Allemands (3).

A la Cote de Talou (20 août 1917), des soldats allemands faits prisonniers au Bois des Corbeaux sont conduits par des fantassins français à travers une tranchée effondrée, passant devant la caméra. D'autres arrivent à hauteur du PC de l'Oratoire (Cote 304, 24 août 1917) du général Nérel qui a enlevé la Cote 304 avec le 128e régiment d'infanterie et qui parcourt le champ de bataille avec l'abbé Hennocque, aumônier de la 5e brigade du 13e corps d'armée (4). D'autres prisonniers encore marchent en colonne, encadrés par des cavaliers, sur la route de Rampont, avec à leur tête l'état-major du 24e régiment d'infanterie (Meuse, 21 août 1917) (2). Une dernière colonne sort du Bois Bourrus (Meuse). Des prisonniers blessés, dont un infirmier vérifie les fiches de santé, sont évacués du camp de Souilly vers l'arrière en véhicule sanitaire (Meuse, 23 août 1917).

"Les Allemands ont bombardé les formations sanitaires de Dugny-sur-Meuse, des Monthairons, de Vadelaincourt et de Belrupt" (...) (5) faisant de nombreuses victimes. Dans un hôpital de campagne (Les Monthairons, Meuse, 24 août 1917), un officier décore de la médaille militaire un malade alité, une infirmière à son chevet (4).

"Le général Pershing remet au maréchal Joffre le livre d'or de la mission française aux Etats-Unis" (Ecole militaire, Paris, 25 août 1917) (6).
Devant plusieurs officiers américains et français, le général Pershing remet au maréchal Joffre le précieux livre d'or de la mission française aux Etats-Unis, présenté à la caméra par deux officiers.

"Dans les Flandres, le maréchal Sir Douglas Haig, commandant en chef des forces britanniques, passe en revue les fusiliers marins et l'une des divisions françaises ayant pris part aux dernières actions" (Bergues, Nord, 17 août 1917) (7).
Le maréchal Douglas Haig, en compagnie du général Anthoine et d'officiers, passe en revue une unité de fusiliers marins lors de la revue de la 1re division d'infanterie de la 1re Armée et le 233e régiment d'infanterie française, dont il salue son colonel et son drapeau lacéré. Puis il décore deux officiers avant d'assister au défilé des troupes.

Notes :
Métrage d'origine inconnu, métrage conservé 221 m.
1+14 cartons en français, teintés.
Film n° 606 dans la numérotation d’origine et dans le catalogue « Les films militaires français de la première guerre mondiale », Françoise Lemaire, 1997.
Il existe un film intitulé "Autour de l'offensive de Verdun." qui reprend en partie ce film (référence 14.18 A 236).

(1) Compte rendu de tournage n° 655 de Joseph Faivre le 17/08/1917,
(2) Comptes rendus de tournage n° 686, n° 687, n° 688 de Albert Samama-Chikli le 21/08/1917, cote de Talou, Vacherainville, Rampont.
(3) Compte rendu de tournage n° 697 de Albert Samama-Chikli les 22-23/08/1917, Mort-Homme, Souilly.
(4) Compte rendu de tournage n° 698 de Albert Samama-Chikli le 24/08/1917, Souilly, Falouse, Monthairons, cote 304.
(5) Texte complet des cartons : "Par le canon et par avion, les Allemands ont bombardé les formations sanitaires de Dugny, des Monthairons, de Vadelaincourt et de Belrupt dans la région de Verdun ; 43 infirmières bénévoles, infirmiers ou soldats en traitement ont été tués, 55 blessés." ; et "Ces bombardements ont été volontairement effectués par les Allemands comme le prouve une photographie trouvée sur un aviateur descendu au Mort-Homme, représentant l'hôpital de Vadelaincourt nettement indiqué avec ses croix de Genève."
(6) Compte rendu de tournage n° 685 de Louis Chaix le 25/08/1917, Paris.
(7) Compte rendu de tournage n° 669 de Georges Daret les 17-19/08/1917, Belgique.