Paris, fin avril 1918" (5 mai 1918). (1)

La gazette de Cologne en date du 16 avril prétend que depuis les bombardements sur Paris, le trafic est complètement paralysé. Or la réalité est toute autre. Au marché des Halles, la vie suit son cours. Bien que la presse allemande soutienne que les Parisiens sont gagnés par la panique et que les boulevards sont encombrés de caravanes de fuyards, on aperçoit la foule qui flâne entre le quartier de Ménilmontant, Sébastopol et la place de l'Opéra. Des officiers alliés sont assis à la terrasse du Café Cardinal, boulevard des Italiens ; la population se promène sur les bords du lac du bois de Boulogne, sort d'une messe célébrée à la Madeleine ou assiste à une pièce de théâtre. Des soldats italiens sont présents aux terrasses des cafés et à la sortie de l'église.

"Au Quartier Général interallié" (Versailles, Yvelines, 6 mai 1918). (2)

Le général italien Di Robilant et le général Belin descendent le perron de l'hôtel Trianon Palace, et passent en revue un détachement de chasseurs à pied. Le général Di Robilant reçoit la croix de grand officier de la Légion d'honneur (TC 00:06:50 à 00:08:12).

"L'armée autonome polonaise sur le front français" (Sompuis ?, Marne, 3 mai 1918). (3)

Le général Archinard, accompagné d'un aumônier, passe en revue le premier régiment de chasseurs polonais équipé et manœuvrant à la française. Le régiment défile, précédé de sa clique et de sa musique.

"Les débris de l'appareil du capitaine von Richthofen, l'as de l'aviation allemande, tué sur le front britannique".

Des soldats anglais inspectent les débris fumants d'un avion allemand abattu.

"L'as des as français" (Hétomesnil, Oise, 6 puis 10-12 mai 1918). (4)

Le sous-lieutenant Fonck, de l'escadrille des Cigognes, a été fait officier de la Légion d'honneur pour avoir, le 9 mai, abattu six avions en une heure et demie. Il compte désormais quarante-deux victoires. Fonck épaule et tire avec une carabine : "il est capable de traverser une pièce de dix centimes à vingt-cinq mètres". Après avoir revêtu sa tenue de vol et son casque, il monte à bord de son avion de chasse Spad, aidé par un mécanicien. L'appareil décolle du terrain d'aviation. " L'as des as " pose ensuite devant son Spad.

Notes :
Documents officiels de la Section Cinématographique de l'Armée Française.
Métrage d'origine inconnu ; métrage conservé 176 m.
1+12 cartons en français.
Film n° 661 dans la numérotation d’origine et dans le catalogue « Les films militaires français de la première guerre mondiale », Françoise Lemaire, 1997.
(1) Compte rendu de tournage n° 1332 de Edgar Costil le 05/05/1918.
(2) Compte rendu de tournage n° 1337 de Edgar Costil le 06/05/1918.
(3) Compte rendu de tournage n° 1344 de Fernand Baye le 03/05/1918.
(4) Comptes rendus de tournage n° 1352 de Georges Daret le 06/05/1918 et n° 1364 de René Meunier les 10-12/05/1918.