Dès 1940, le sport revêt une importance primordiale au sein de l'armée d'armistice ou armée nouvelle. Son but est avant tout éducatif : il doit contribuer à la cohésion du groupe, endurcir le corps, former le caractère et accessoirement servir de préparation militaire. La priorité est donc donnée aux sports collectifs et en athlétisme, aux courses de relais.
Le sport sert également de prétexte pour organiser de grandes manifestations solennelles, parfois présidées par le maréchal Pétain en personne. Lors de ces grands rassemblements ou manifestations sportives, l'image d'une armée moderne et d'élite est mise en avant : athlètes défilant et saluant les autorités le bras tendu, montée des couleurs, musique militaire...

Le 22 mai 1941, le général de brigade Jean de Lattre de Tassigny, adjoint du général commandant la 13e DM (Division militaire) de Clermont-Ferrand, assiste à une fête sportive et militaire sur un stade du camp militaire de La Courtine. A ses côtés, le général Roton, le général Langlois et le sous-préfet d'Aubusson assistent à un défilé et à un grand mouvement d'ensemble d'athlètes (il s'agit probablement des cadres formés à l'école créée à Opme par le général de Lattre de Tassigny).