La référence 14.18 A 1024 comprend deux films : "Les engins de tranchée", suite du début qui se trouve sous la réf. 14.18 A 1023 et un film au titre manquant consacré aux méthodes employées pour construire des abris (à partir du time code 00:06:46 « Deuxième partie »).

1) "Les engins de tranchée." (1) (2)

La mise en situation des différents types d’engins de tranchée se poursuit.
Le petit canon de 37 mm, facile à transporter (quatre hommes suffisent pour le tirer) et à dissimuler derrière un petit talus ou dans les hautes herbes, est mis en batterie et ouvre le feu depuis une position aménagée dans un champ. Malgré son petit calibre, il a de bonnes performances (une plaque blindée de 15 mm a été transpercée à plus de 1000 mètres).
Des chasseurs alpins arrivant en colonne, avec leurs mulets portant des canons de 65 mm de montagne, les déchargent puis les mettent rapidement en batterie à la lisière d’une forêt.
La grosse artillerie de tranchée compte « des pièces de 105 mm et de 240 mm » et plusieurs types de mortiers lourds de tranchée sont présentés : un mortier de 150 T modèle 1916 Batignolles, un mortier de 75 T modèle 1915 type A Schneider, un mortier de 58 T N° 2, un mortier de 240 LT modèle 1916 et sa bombe à ailettes posée au sol. Les différentes torpilles utilisées dans ces mortiers sont présentées alignées au sol. Des servants font une démonstration de tir de deux engins. Les tirs détruisent les « retranchements ennemis » comme en témoignent les explosions et le terrain dévasté.

2) [Comment on creuse des abris.] (3)

Quelles techniques employées pour creuser des abris ? L'évacuation des déblais s'effectue à la main, par monorail, ou encore par wagonnets actionnés par treuil sur des glissières en bois (4). Puis des schémas en alternance avec des images de soldats américains constuisant un abri en plein air détaillent le déroulement des travaux : l’entrée, la galerie conduisant à l’entrée et l’abri lui-même. Les soldats américains installent des poteaux en bois, des linteaux, des pannes et des chevrons. Enfin, les soldats, réfugiés dans un abri, se protègent des gaz à l'aide d'un rideau, qui obstrue l'entrée.

Texte des cartons des engins de tranchée :
Carton : Le canon de 37, facile à transporter et à dérober à la vue de l’ennemi.
Carton : Malgré son petit calibre, l’obus du canon de 37 traverse une plaque blindée de 15 mm à plus de 1000 mètres.
Carton : Le 65 mm de montagne, mise en batterie.
Carton : La grosse artillerie de tranchée.
Carton : Destruction de retranchements ennemis.

Note :
(1) "Les engins de tranchée."
Date supposée : 1917.
Métrage d'origine inconnu ; métrage conservé 450 m.
1+ 17 cartons en français (au total, parties 1 et 2). Cartons teintés.
Film classé dans la "Liste complémentaire : sujets généraux" dans le catalogue " Les films militaires français de la première guerre mondiale ", Françoise Lemaire, 1997.

Le film est la suite du film 14.18 A 1023. Le film « Les engins de tranchée » constitue la 1re partie de la 2e série du film « Des canons ! Des munitions ! », qui, dans la grande famille des pièces d’artillerie, est consacrée à l’artillerie de tranchée. Il se trouve sous deux références : le début sous la référence 14.18 A 1023, la suite et la fin sous la référence 14.18 A 1024. Voir plus d’informations sous 14.18 A 1023.

(2) Identique au film « Des canons ! des munitions ! L’artillerie de tranchée » (1916), référence 14.18 A 1038. Deux différences néanmoins : le 14.18 A 1038 comprend une séquence en plus (Le 75. Sa mise en batterie et le tir.) et une en moins (la séquence finale sur les destructions) visible uniquement dans le 14.18 A 1024.

(3) Le titre manque. 8 cartons en français. Le film n’est pas répertorié dans le catalogue des films d’origine.

(4) Système inventé en 1916 par Jacques Tournadour d'Albay, médecin militaire au 11e régiment du génie, qui le décrit ainsi : "un élévateur pour retirer la terre du fond et la jeter sur l’abri. C’est un wagonnet doubles roues faites avec des grenades vidées et qui roule sur une voie en bois. Un pont basculant permet de faire passer le wagonnet du passage inférieur au supérieur. La manoeuvre d’un seul treuil permet de monter le wagonnet du fond jusqu’au sommet du tas de déblais". Voir photos référencées D171-1-561 à 570.