Le 3 novembre 1943, le CFLN (Comité français de la Libération nationale) est profondément remanié par l'entrée de représentants de la Résistance intérieure et des partis politiques.
Dans la nouvelle composition, aux quatre vétérans de la France combattante (général Catroux, René Pleven, André Diethelm et Adrien Tixier) sont associés six parlementaires : deux radicaux (Henri Queuille et Pierre Mendès-France), trois socialistes (André Philip, André Le Troquer et Jean-Pierre Bloch), un modéré (Louis Jacquinot), quatre représentants de la Résistance intérieure (René Capitant, Henri Frenay, Emmanuel d'Astier de la Vigerie et François de Menthon) et quatre techniciens de renom (René Massigli, Jean Monnet, Henri Bonnet et René Mayer).
Le pouvoir bicéphale prend fin et le général Giraud est écarté en vertu de la séparation des pouvoirs politique et militaire.

Certains membres de ce CFLN remanié posent avec le général de Gaulle quelques jours plus tard, probablement à Alger devant le bâtiment principal du lycée Eugène Fromentin devenu le siège du gouvernement de la France Libre. Cet établissement est situé au sommet du Mustapha supérieur et le bâtiment principal fait office de salle du conseil.