VIDÉO

Les mutilés aux champs. [6e partie]. La culture de l'osier et la vannerie à Fayl-Billot.

Réalisateur(s) : Brancher


Sixième partie du film « Les mutilés aux champs ».

Film d’incitation au retour au travail agricole dans un secteur décrit comme économiquement prometteur. Les images et les cartons intertitres insistent lourdement sur l’amputation des membres inférieurs alors que le travail de l’osier est essentiellement manuel.

Carton : "La culture de l’osier et la vannerie à Fayl-Billot. Il y aura en France après la guerre 5 000 hectares d’oseraies et pour suffir (sic) à nos besoins il en faudrait 70 000 hectares. Mutilés, plantez et cultivez de l’osier".
Carton : "Regarnissement d’une oseraie d’un an par repiquage exécuté par 2 amputés de cuisse".
Deux amputés de la jambe droite repiquent chacun une rangée de plants.
Carton : "Binage d’une oseraie de un an par des amputés de bras et de jambe".
Deux mutilés équipés de prothèses porte-outils sarclent la terre.
Carton : "Binage d’une oseraie de 2 ans par deux amputés de cuisse".
Carton : "Récolte de l’osier par deux amputés de cuisse".
Arrachage des tiges par deux mutilés équipés de prothèses de jambe.
Carton : "Récolte de l’osier greffé sur peuplier par un amputé de cuisse droite mutilé de la main droite".
Un amputé de l’index droit sectionne les tiges avec un sécateur.
Carton : "Ecorçage de l’osier par deux amputés de cuisse".
Assis sur des tabourets bas, deux mutilés épluchent les tiges avec un ciroir.
Carton : "Le bottelage de l’osier blanchi par un amputé de cuisse droite mutilé de la main droite".
Amputé de la jambe droite confectionnant une gerbe. L’homme pose ensuite debout à côté de l’ouvrage et rectifie les brins.
Carton : "Avant la guerre nous étions tributaires de l’Allemagne pour la vannerie, après la guerre il faut que nous fassions nous-mêmes les objets en osier qui nous sont nécessaires. Un bon vannier peut gagner 12 francs par jour sans quitter sa maison. Ce métier convient très bien aux amputés des cuisses ainsi qu’aux aveugles. Mutilés divers faisant de la vannerie".
Tressage d’un berceau, de panneaux, paniers. Aveugle fabriquant un panier de pêche.
Carton : "Avec la récolte d’une oseraie de 50 ares un vannier peut alimenter son travail d’une année. Avec le produit d’une oseraie de un hectare, un mutilé peut faire vivre sa famille. La loi du 9 avril 1918 permet au mutilé pensionné d’acheter une maison un jardin, et de planter une oseraie de un hectare. Pour tous renseignements sur les professions rurales et l’établissement à la campagne s’adresser au service de la main d’œuvre agricole 19, rue de Varenne. Paris VIIe".
Image finale d'un amputé d'un bras muni d'un semoir à archet, avec l'inscription : "Blessé je sème encore".

Notes :
Sixième partie du film « Les mutilés aux champs » qui en compte six, mais incomplète car il manque la séquence sur l'apiculture.
Métrage d’origine inconnu ; métrage conservé m.
1+10 cartons.
Dist. Pathé ; diffusé au public par Omnia Pathé d’avril à novembre 1919.
Film classé dans la « Liste complémentaire : Films du Service de santé : rééducations des mutilés et traumatisés. » dans le catalogue « Les films militaires français de la première guerre mondiale », Françoise Lemaire, 1997.
Compte rendu de tournage n° 1809 de Louis Chaix le 05/10/1918.
Film identique sous la référence 14.18 A 935 (cartons teintés, titre manquant). Voir film référence 14.18 A 917 pour la séquence sur l'apiculture.
Voir les références 14.18 A 901 à 14.18 A 946 et 14.18 A 1116 pour les autres parties et les rushes du film « Les mutilés aux champs ».

Le film « Les mutilés aux champs » est produit par le ministère de l’Agriculture dans le souci de s’occuper du retour à la terre des paysans mutilés, réalisé sous la direction de M. Brancher, chef du service de la main d'œuvre agricole, avec des images tournées par les opérateurs de prise de vue de la SPCA Louis Chaix, Alphonse Gibory et Georges Daret entre le 10 mai 1918 et le 26 décembre 1918 et par l'opérateur Didier en septembre 1919, et diffusé par Omnia Pathé en 1919.

Il se compose de six parties : 1 : Exécution des travaux de la ferme par des mutilés rééduqués, harnachement, déchaumage, labours, sulfatage, soufrage. 2 : Epandage du fumier, enfouissement, hersage, semailles, roulage, binage par des amputés, fenaison. 3 : La moisson, meulage, battage, liage, retour des champs. 4 : Jardinage, traitements, taille des haies. 5 : Elevage du mouton, un mutilé devenu berger. 6 : Apiculture et oseraie, vannerie.

L'ECPAD conserve 21 documents (rushes ou montages par partie) en rapport avec le film « Les mutilés aux champs ». L'œuvre complète diffusée par Omnia Pathé, telle qu'elle a été présentée au public d'avril à novembre 1919 et qu'elle figure dans les archives de la firme Pathé, comporte les six numéros suivants (voir les résumés sur http://filmographie.fondation-jeromeseydoux-pathe.com.) : 1re série : sans titre, réf. catalogue 8305, 240 m. 2e série : la grosse culture, réf. catalogue 8321, 250 m. 3e série : la moisson, réf. catalogue 8354, 235 m. 4e série : le jardinage, réf. catalogue 8407, 250 m. 5e série : l'élevage du mouton, réf. catalogue 8434, 220 m. 6e série : apiculture et oseraie, réf. catalogue 8467, 220 m.

Ces films conservés à l'ECPAD comportent vraisemblablement tous les éléments ayant servi à la réalisation par Pathé, montés cependant parfois dans un ordre différent, avec un nommage des parties qui ne correspond pas toujours à la version Pathé. Les rushes ont peut-être été montés une première fois au sein de la SPCA puis reprises par Pathé en 1919 avec un autre séquençage, augmenté des compléments tournés par le caméraman Didier.

La série de films, mentionnée dans plusieurs journaux de l'époque, comme « Ciné pour tous », et dans la brochure « Les mutilés aux champs » publiée par le service de la main d'œuvre agricole en 1919 a été « inaugurée » le 24 décembre 1919 sous la présidence de Victor Boret, ministre de l'Agriculture. Dans d'autres ouvrages, le film est cité comme une œuvre réalisée par Pathé en 1920. C'est le cas dans le « Répertoire des films de la Cinémathèque agricole », Ministère de l’Agriculture, 1938, p. 91, ou dans la revue « Terrain » de mars 1992, numéro intitulé " Le corps en morceaux ", page 71 où une note mentionne un film de ce nom, de 80 minutes, conservé à la cinémathèque du ministère de l'Agriculture et de la Forêt.

Ces films sont destinés à être transportés dans les grands hôpitaux de France de façon à montrer aux mutilés agriculteurs que la plupart d’entre eux sont capables, quelles que soient leurs blessures ou leurs mutilations, de reprendre leur métier.

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Liste des extraits

Durée totale
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  • Générique du film

    Réalisateur Brancher -
    Genre Documentaire
    Lieu(x) Champagne-Ardenne - Fayl-Billot - Haute-Marne -

    Informations

    Référence 14.18 A 919
    Durée 00:04:20
    Date de début 05/10/1918
    Date de fin 05/10/1918
    Format d'origine 35 mm
    Couleur Noir et blanc
    Typologie Produit monté
    Origine SCA/SPCA Section cinématographique de l'armée
    Domaine public Oui