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Libourne, Gironde, dépôt d'internés. Jeunes serbes réfugiés, le dortoir. [légende d'origine]

Photographe(s) : Edouard Brissy



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Au déclenchement des hostilités, plusieurs milliers de civils étrangers sont regroupés dans des centres détention. En Gironde, à Libourne, un camp a été aménagé pour interner des familles serbes réfugiées en France.
Note : photographie interdite de publication, décision de censure datée du 09/02/1916, puis autorisation de parution fixée le 21/04/1916.

Informations techniques

Procédé original Négatif
Format d'origine 9x12
Support d'origine Plaque de verre
Couleur Noir et blanc
Orientation paysage

Propriétés

Référence SPA 10 D 1398
Date de début 20/01/1916
Date de fin 20/01/1916
Photographe(s) Edouard Brissy -
Lieu(x) Gironde - Libourne -
Origine SPA/SPCA
Mention obligatoire © Edouard Brissy/ECPAD/Défense

La photographie est issue du reportage suivant :

Différents camps prisonniers de guerre installés dans l'Ouest de la France, janvier 1916.

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Description du reportage

Au début des hostilités, les autorités civiles et militaires mettent en place plusieurs centres de détention, notamment en Charente-Maritime et en Vendée, pour concentrer les civils des nations ennemies. Plusieurs milliers de personnes, seule ou en famille, originaires des territoires d'Allemagne, de l'empire austro-hongrois, et même de Turquie, sont rassemblées dans ces centres de rétention aménagés dans des casernes, des séminaires ou des hangars. Certaines personnes originaires d'Alsace Lorraine sont séparées des autres populations pour favoriser leur intégration au sein de la nation française. Ainsi, les enfants suivent les cours dispensés par des instituteurs mobilisés.

- A Angers (D 1274 à D 1299), au dépôt de Mongazon (collège et lycée) et du Grand Séminaire, des civils allemands ont été rassemblés dans un camp. Les installations (chambrée, cuisines) sont photographiées, ainsi qu'un atelier d'artistes.
- A Guérande, (D 1300 à D 1315) le séminaire de la ville a été aménagé en centre d'internement.
- A Noirmoutier (11/01/1916, D 1316 à D 1328) le château a été aménagé en centre de détention pour civils allemands et austro-hongrois. Des civils autrichiens et hongrois sont présents.
- A l'île d'Yeu (Vendée, 13/01/1916, D 1329 à D 1344, D 1410 à D 1413) la forteresse accueille un centre de détention pour civils allemands. Des dortoirs et des installations sanitaires supplémentaires sont installés.
- Aux Sables d'Olonne (D 1345 à D 1352, D 1416 à D 1418) des Alsaciens-Lorrains sont internés et surveillés.
- A Luçon (D 1353 à D 1357) un camp pour internés civils contient des familles d'Alsaciens-Lorrains.
- A Rochefort (D 1359 à D 1373) à la caserne Martrou, des internés allemands et austro-hongrois sont installés dans les dortoirs.
- A Saintes (D 1375 à D 1385) un dépôt d'internés a été aménagé. Les internés ont construits un parc à bestiaux pour élever des moutons et des porcs. Un théâtre a été construit, ainsi que des chambres pour les familles internées.
- A Libourne (D 1386 à D 1398) un dépôt d'internés civils accueille des femmes célibataires. Une ancienne gendarmerie a ainsi été aménagée en camp de détention. Une classe pour des enfants serbes a été ouverte.
- A Bergerac (D 1399 à D 1407) une ancienne usine a été aménagée en camp d'internement.
- A Fromentine (D 1410, D 1415) un groupe de prisonniers attend son transfert sur Noirmoutier.

Note : source : Jean-Claude Farcy, Les camps de concentration français de la Première Guerre mondiale, Economia, Paris, 1995.

Photos du reportage(128)