VIDÉO
Magazine des Armées 60/13.
Reggane à l'heure H...".
Ce film retrace la mise au point de la première bombe nucléaire française, depuis sa fabrication jusqu'à son explosion dans le Sahara, le 13 février 1960. Cette opération est baptisée "Gerboise bleue", bien que le présentateur ne l'indique pas.
L'arme nucléaire est alors détenue par 3 grandes puissances : les Etats-Unis, l'Union Soviétique et la Grande-Bretagne. A son tour, la France, sous la responsabilité de la Direction des applications militaires du Commissariat à l'énergie atomique, se lance dans l'expérimentation nucléaire, "en toute indépendance" comme le souligne le présentateur à plusieurs reprises.
Sur une musique d'Honegger (Symphonie liturgique), les étapes de la fabrication de l'engin sont détaillées : extraction du minerai d'uranium à Bessines (Haute-Vienne), transformation en uranium métal dans l'usine du Bouchet (Essonne) et élaboration du plutonium à Marcoule ; enfin, traitement dans des laboratoires souterrains équipés d'instruments modernes comme l'accélérateur de particules. Si l'on excepte les laboratoires, l'intérieur des usines n'est pas filmé.
Sur la musique concrète de Pierre Schaeffer, contemporaine de l'évènement, sont construites 2 bases dans le Sahara, au sud de Reggane : la base Vie et la base Champ de tir. Concernant la première d'entre elles, réservée aux expérimentateurs, des routes sont aménagées ainsi qu'un aérodrome, sans oublier un ensemble de laboratoires souterrains. Plus au sud, la seconde abrite les instruments de mesure de l'explosion autour du point zéro (caméras, stations météorologiques), ainsi qu'une tour au sommet de laquelle la bombe, que les images ne montrent pas, est hissée au moyen d'un ascenseur.
Quelques jours avant l'essai, le général de division Ailleret, commandant l'opération, organise un briefing. La météo est favorable, l'engin est prêt, les matériels destinés à évaluer les conséquences de l'explosion sont exposés, les équipes de décontamination en place. Suite à un compte à rebours du commentateur, la première bombe nucléaire française explose. Le commentaire conclut avec lyrisme que "la France, par son seul effort national, se trouve en mesure de renforcer dans le domaine de l'armement nucléaire le potentiel défensif de la Communauté et de l'Occident".
L'utilisation de la musique de Pierre Schaeffer ainsi que le recours au travelling vertical, notamment dans un laboratoire souterrain et dans la tour de tir, rappellent l'esthétique de courts-métrages d'Alain Resnais, comme "Toute la mémoire du monde" (1956).
Version courte, et noir et blanc, du SCA 206 en couleur.
Le dossier de production précise les noms du conseiller technique, le capitaine Darret, et du réalisateur, le soldat Herman.
Ce film retrace la mise au point de la première bombe nucléaire française, depuis sa fabrication jusqu'à son explosion dans le Sahara, le 13 février 1960. Cette opération est baptisée "Gerboise bleue", bien que le présentateur ne l'indique pas.
L'arme nucléaire est alors détenue par 3 grandes puissances : les Etats-Unis, l'Union Soviétique et la Grande-Bretagne. A son tour, la France, sous la responsabilité de la Direction des applications militaires du Commissariat à l'énergie atomique, se lance dans l'expérimentation nucléaire, "en toute indépendance" comme le souligne le présentateur à plusieurs reprises.
Sur une musique d'Honegger (Symphonie liturgique), les étapes de la fabrication de l'engin sont détaillées : extraction du minerai d'uranium à Bessines (Haute-Vienne), transformation en uranium métal dans l'usine du Bouchet (Essonne) et élaboration du plutonium à Marcoule ; enfin, traitement dans des laboratoires souterrains équipés d'instruments modernes comme l'accélérateur de particules. Si l'on excepte les laboratoires, l'intérieur des usines n'est pas filmé.
Sur la musique concrète de Pierre Schaeffer, contemporaine de l'évènement, sont construites 2 bases dans le Sahara, au sud de Reggane : la base Vie et la base Champ de tir. Concernant la première d'entre elles, réservée aux expérimentateurs, des routes sont aménagées ainsi qu'un aérodrome, sans oublier un ensemble de laboratoires souterrains. Plus au sud, la seconde abrite les instruments de mesure de l'explosion autour du point zéro (caméras, stations météorologiques), ainsi qu'une tour au sommet de laquelle la bombe, que les images ne montrent pas, est hissée au moyen d'un ascenseur.
Quelques jours avant l'essai, le général de division Ailleret, commandant l'opération, organise un briefing. La météo est favorable, l'engin est prêt, les matériels destinés à évaluer les conséquences de l'explosion sont exposés, les équipes de décontamination en place. Suite à un compte à rebours du commentateur, la première bombe nucléaire française explose. Le commentaire conclut avec lyrisme que "la France, par son seul effort national, se trouve en mesure de renforcer dans le domaine de l'armement nucléaire le potentiel défensif de la Communauté et de l'Occident".
L'utilisation de la musique de Pierre Schaeffer ainsi que le recours au travelling vertical, notamment dans un laboratoire souterrain et dans la tour de tir, rappellent l'esthétique de courts-métrages d'Alain Resnais, comme "Toute la mémoire du monde" (1956).
Version courte, et noir et blanc, du SCA 206 en couleur.
Le dossier de production précise les noms du conseiller technique, le capitaine Darret, et du réalisateur, le soldat Herman.
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Catégories
Chantier et construction |
Essais nucléaires dans le Sahara |
Recherche et développement (nucléaire) |
Essais nucléaires (Reggane et In Ecker) |
SCA [service cinématographique des armées] (1946-1961) |
Propriétés
Réalisateur | Jean Herman - |
---|---|
Lieu(x) | Algérie - Bessines-sur-Gartempe - Essonne - Marcoule - Pacifique - Reggane - |
Personnes représentées | Ailleret, Charles |
Informations
Référence | SCA 202 |
---|---|
Durée | 00:17:52 |
Date de réalisation | 19/02/1960 |
Format d'origine | 35 mm |
Couleur | Noir et blanc |
Origine | SCA/Algérie (service cinématographique de l'armée française en Algérie) |