Après le séisme qui ravagea la ville d'Agadir, en février 1960, les marins de la Base aéronavale, les sapeurs du génie et des éléments des forces royales marocaines sont à pied d'oeuvre pour déblayer les ruines. Le commentateur, adoptant un ton et un vocabulaire emphatiques (les habitants "frappés dans leur sommeil par la mort aveugle, offerts en holocauste à quelque dieu cruel"... ), évoque l'organisation des secours : hébergement des rescapés dans des hangars ou des camps de toile, évacuation de certains par avion vers la métropole ou les villes du nord, soins apportés aux blessés, opération des plus atteints dans l'hôpital de la Base sans anesthésie générale, etc. Pendant ce temps, le déblaiement des ruines se poursuit : les cadavres sont extraits des décombres, filmés alignés sur le bord des routes en un long travelling latéral, avant d'être inhumés dans les dunes. Une messe d'action de grâce est dite en plein air, en présence d'un détachement d'honneur du 1er Régiment de zouaves. Enfin, des camions remorquant des pulvérisateurs de DDT désinfectent la ville en ruine. Le caractère tragique de l'événement est souligné, tout au long du reportage, par la musique de Grieg au nom adéquat : La mort d'Aase, extrait de Peer Gynt. Le commentaire conclut sur les victimes françaises, évaluées à 1 500, "englouties par le cataclysme au coeur de cette ville que leurs pères avaient créée, édifiée et rendue prospère".