[Commémoration du 11 novembre à Paris].

Le général De Gaulle préside la cérémonie de commémoration du 11 novembre 1918 sous l'Arc de triomphe. La mise en place des drapeaux et l'arrivée du Général, accompagné de Michel Debré, premier ministre, et de Pierre Messmer, ministre des Armées, sont musicalement illustrées par la Marche lorraine qui s'interrompt quand le Président de la République dépose une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu : après un silence, la sonnerie aux morts retentit. La Marche reprend quand défilent, place de l'Etoile, la musique de la Garde républicaine, un régiment d'infanterie, les fusiliers marins et les polytechniciens.
Plus tard, le Général honore la statue de Georges Clemenceau, "l'un des plus grands", située sur la place du même nom.

[Exercice de tir antiaérien à Biscarrosse].

L'école à feu de Biscarrosse utilise, pour la mise au point et l'entraînement d'armes antiaériennes modernes, l'engin-cible CT-10. Celui-ci quitte sa rampe de lancement, catapulté par un pulso-réacteur. Sa vitesse est de 450 kilomètres et son autonomie moyenne de 35 minutes, rapporte le commentaire. Le tir terminé, il tombe dans l'océan où une vedette le récupère.

[Présentation de l'ESALAT de Dax].

Créée en 1956 à Dax, l'ESALAT (Ecole de spécialisation de l'aviation légère de l'armée de Terre) forme les futurs pilotes de l'armée de Terre à l'ensemble de leurs spécialités : électronique, mécanique, météorologie, etc. Une grande part de ce reportage est consacrée à l'entraînement des élèves dans un hélicoptère Alouette II, puis dans les avions-écoles Nord 3202, Piper Cub et Stampe.

[Centre de formation des groupes d'autodéfense d'Ouled Amar].

Au centre de formation d'Ouled Amar, les Musulmans, envoyés par leur village, dit-on, reçoivent une formation d'abord civique et politique (un tableau noir avec l'inscription "Le vote" est ostensiblement filmé) puis militaire et physique. Ils apprennent ainsi le maniement des armes et participent quotidiennement aux séances de sports.

[Les forces de la Communauté].

Les soldats des colonies françaises sont formés à l'EFORTOM (Ecole de formation des officiers du régime transitoire des troupes d'outre-mer), située à Fréjus. Ils suivent un enseignement technique (réparation d'une radio, fonctionnement d'une fusée, etc.) et tactique (jeux de guerre sur cartes, topographie, etc.), ainsi qu'un entraînement physique : escrime, apprentissage parachutiste, exercice de débarquement. Accentué par une musique triomphante, le commentaire dresse l'éloge de la Communauté dès sa première phrase : "Dans la Communauté, tous les citoyens sont égaux en droit, quelles que soient leur origine, leur race et leur religion". Enfin, le reportage se conclut sur une citation de Gabriele D'Annunzio, "La France, sans laquelle le monde serait seul !", suivie d'une poignée de mains symbolique entre deux saint-cyriens, dont l'un est africain, lors de la traditionnelle remise du casoar.