Un 14 juillet sous le signe de l'Algérie".

Le 14 juillet 1957, 2 défilés militaires sont organisés, l'un à Paris, l'autre à Alger.
Pour le premier, de nombreuses unités venues d'Algérie (parachutistes, harkas, groupes mobiles de police rurale) embarquent sur le porte-avions "La Fayette" pour Marseille, puis empruntent des trains spéciaux. Le jour de commémoration, le président de la République René Coty arrive sur les Champs-Elysées en voiture officielle pour assister au défilé. Cette année, dans le cadre de la commémoration du centenaire de la création des unités africaines, un détachement composé d'officiers africains, d'enfants de troupes africains et de troupes noires, est "tout spécialement remarqués et applaudis, comme les troupes d'Algérie". Le commentaire se fait grandiloquent quand arrive "le défilé triomphal de nos paras et des harkas, sous une véritable marée d'applaudissements", avec en tête le colonel Massu.
Au même moment, à Alger, Robert Lacoste, ministre résident, et le général Salan effectuent une revue des troupes. Le général remet ensuite des décorations avant le défilé des spahis algériens, des harkas et des anciens combattants portant leurs drapeaux. Le commentaire ainsi que le montage insistent sur la présence des musulmans qui n'hésitent plus à se montrer dans les manifestations patriotiques publiques, n'ayant plus peur des menaces.