[Semaine de la Marine].

Organisée au profit des oeuvres sociales du journal "Col bleu", cette semaine de la Marine permet de présenter ses différents métiers aux habitants de Paris venus en nombre. Les visiteurs ont pu ainsi découvrir, entre autres, le travail du radio-électricien, les appareils de l'aéronavale, la maquette du port de Cherbourg et un simulateur d'atterrissage sans visibilité. Une grande fête nautique a terminé cette semaine de la Marine ; sur la Seine, les marins-pompiers ont présenté les bateaux-pompes ; une course de vitesse de hors-bords, une exhibition de ski nautique et une course de voiliers ont fini de ravir le public.

"Laté-631, réussite française".

Le Latécoère-631 est le plus gros hydravion français sorti des hangars depuis la libération. D'une envergure de 57,6 mètres, pesant 75 tonnes, d'une autonomie de 6 000 kilomètres et propulsé par 6 moteurs de 1 600 chevaux chacun, il est prévu pour le transport d'une quarantaine de passagers et du fret postal vers les Antilles françaises. Le premier voyage devait le mener jusqu'à Rio de Janeiro, mais son périple a été interrompu par un accident en vol : une pale s'est détachée et a détruit 2 moteurs et une partie du fuselage ; le pilote a réussi à amerrir sans problème. Un autre appareil est lancé pour une liaison de Biscarrosse à Dakar, qui se passe sans aucun problème.

"Du côté des transmissions".

L'arme des transmissions a prouvé toute son importance au cours de la seconde Guerre mondiale ; grâce à sa technicité, les ordres émanant du poste de commandement étaient répercutés immédiatement jusqu'aux plus petits échelons. Le radar, rattaché aux transmissions, a aussi été très efficace.
Servies par un personnel très qualifié formé à l'école d'application des transmissions (EATrs) de Montargis, les transmissions trouvent leur justification, en temps de paix, dans la reconstruction du réseau télégraphique offrant ainsi leur aide aux PTT. Elles élaborent de nouveaux matériels, en collaboration avec les sociétés privées et les grands services de l'Etat. Les personnels, après avoir été démobilisés, peuvent utiliser le savoir-faire acquis à l'EATrs dans le secteur privé ou en tant que civil travaillant pour la Défense nationale.

"Convoyeuses de l'Air".

"Formées au lendemain du débarquement, ces équipes se sont imposées par leur dévouement et leur abnégation dans tous les événements où s'avère indispensable une présence féminine". Les convoyeuses de l'Air ont su humaniser par la féminisation de nombreuses actions militaires : transport et soins de blessés, accueil d'enfant, retour de rapatriés, etc.
Les conditions indispensables pour devenir convoyeuse de l'Air sont de posséder la nationalité française, d'être diplomée de la Croix-Rouge et de satisfaire aux critères physiques de sélection, déterminés par une visite médicale poussée.
Un stage de 3 mois permet aux futures convoyeuses d'acquérir les compétences techniques et physiques requises, grâce à des cours de médecine pratique et des séances de sport. Elles passent aussi leur brevet parachutiste et leur baptême de l'air. cette formation est sanctionnée par le passage d'un examen.

"C'est un petit train...".

L'Armée française, et plus particulièrement le 5e Régiment de Génie, a été mise à contribution pour organiser la logistique nécessaire au rassemblement de 30 000 scouts venus de France et de 40 autres pays. Le travail s'organise en 3 phases :
- Pose d'une voie ferrée traditionnelle entre la gare d'arrivée des scouts et leur campement ;
- Pose d'une voie ferrée de 60 centimètres autour du lieu prévu pour le rassemblement ;
- Construction du matériel roulant adapté à cette voie.
Quelques images du reportage sur les convoyeuses de l'Air sont communes avec le SCA 303 (reportage intitulé "Les routiers du ciel" sur le GMMTA).