[Plateau d'Albion : 24 heures avec deux officiers de tir].

A 400 mètres sous terre, dans une capsule creusée dans les montagnes qui bordent le plateau, deux officiers de l'armée de l'Air veillent en permanence, prêts à déclencher le tir nucléaire sur ordre du président de la République. Ils commandent le tir des 18 missiles Sol-sol balistiques stratégiques (SSBS) qui représentent la force de dissuasion nucléaire française. La maintenance et la protection de la base hébergeant les missiles sont constantes pour maintenir opérationnelle cette composante des forces française.

[SNLE le " Redoutable " : une relève d'équipage].

Le reportage nous entraîne à bord du "Redoutable", sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) appartenant aux Forces océaniques stratégiques (FOS), pour assister à la relève de 135 hommes, à leur départ en mission et de la vie à bord. Les 130 membres d'équipage se partagent les fonctions qui permettent au sous-marin de vivre en parfaite autarcie et d'être un maillon essentiel des forces stratégiques pendant les 4 mois de sa mission.

[Mirage 2000 N : pilote et navigateur].

Le Mirage 2000 N fait partie des Forces aériennes stratégiques (FAS). Utilisé pour la dissuasion tactique, cet avion porte des missiles Air-sol moyenne portée (ASMP), permettant une frappe nucléaire préstratégique, ultime avertissement avant l'attaque nucléaire massive. Piloté à deux, le Mirage 2000 N est un système d’armes complet. L’informatique et la haute technologie y sont omniprésentes. La base de Luxeuil-les-Bains est une composante de la Force aérienne tactique.

[Actualités de la Défense].

Le porte-avions "Clemenceau" part de Marseille, en direction de la mer d'Oman, avec à son bord le 5e Régiment d'hélicoptères de combat (RHC). Le détachement est composé de 30 Gazelle Hot (équipées de missile antichar d'une portée de 4 km) et de 12 Super-puma. Le 5e RHC est une composante essentielle de la Force d'action rapide (FAR) ; son rôle est d'intervenir dans un engagement armé en Europe ou outre-mer.

[Charles De Gaulle (1945-1958) : l'homme de la situation].

Charles De Gaulle n'était pas présent à la conférence de Yalta, qui réorganisa la paix en Europe. Il devient chef du gouvernement provisoire mais démissionne le 20 janvier 1946. La même année, la France engage la reconquête de l'Indochine. Le plan "Marshall" aide l'Europe à se relever de ses ruines. La France est secouée par une vague d'instabilité politique, l'Algérie veut se libérer de l'emprise française ; l'empire colonial vacille. Charles De Gaulle accepte de retourner à la tête du gouvernement en 1958. La question algérienne l'amène à faire voter les pleins pouvoirs au chef de l'Etat. Il se fait aussi le promoteur de l'autodétermination africaine et devient le 1er chef d'Etat de la Ve République.