Près de Saint-Mihiel, des fantassins et un chasseur alpin posent devant le foyer du soldat n°42 de l'Union franco-américaine, installé dans une baraque Adrian.

En 1914, Emmanuel Sautter, secrétaire général de l'Alliance universelle des YMCA, propose aux autorités militaires la mise en place de foyers de "ravitaillement moral". L'armée commence par refuser poliment, puis accepte l'idée. Le premier foyer du soldat est inauguré en janvier 1915 à La Voivre, près de Saint-Dié. Au printemps 1915, six foyers existent. Le front vosgien bougeant encore à cette époque, les foyers sont contraints à de fréquents déménagements. Leur situation parfois très proche du front les expose. L'un d'eux situé à 600 m des tranchées allemandes, est pulvérisé la veille de son inauguration par un obus. A partir d'août 1917, le général Pétain donne son feu vert pour la création de cent nouveaux foyers, qui prennent le nom de Foyers du soldat de l'Union Franco-Américaine, chacun étant codirigé par un français et un américain. Au moment de l'Armistice, il existe 1534 foyers, qui emploient des milliers de personnes.