Moussem de moulay bou Selham au Maroc, le 26/05/1918 (1)
Un moussem ou waada, une fête régionale, en l’honneur du moulay bou Selham, se déroule à Mechra El Hader au Maroc. Des Marocains « indigènes » s’y rendent : ils traversent une rivière sur un bac et accostent sur la berge. Le colonel Pellegrin, commandant la subdivision de Rabat, y assiste également : il est reçu sous la tente des caïds, avec d’autres officiers français et espagnols. Les mêmes, à cheval, en compagnie de cavaliers marocains, s’approchent des festivités. La population marocaine, venue à pied et à dos de mules, est présente également pour assister et participer aux danses traditionnelles. S’en suit une fantasia avec de nombreux cavaliers de différentes tribus marocaines. A la fin, les caïds sont félicités par les officiers français pour leur prouesse, avant de clore la cérémonie par un défilé ouvert par la musique de goumiers marocains à cheval.

Opérations militaires en Haute Moulouya (2), les 3-11/10/1917 (3)
Au camp d'Assaka, un soldat utilise un héliographe ou communique par télégraphie optique.
Près du lieu-dit Assaka N'Tebairt en Haute Moulouya, s’opère la jonction des groupes mobiles de Meknès et de Bou Denib. Depuis le campement du groupe mobile de Bou Denib, vue plongeante sur la vallée de la Moulouya, des cavaliers traversent la rivière à gué. Des officiers de l'état-major du général Poeymirau, commandant la subdivision de Meknès, sont en conversation avec le colonel Doury, chef du groupe de Bou Denib, près de son poste de commandement. De nouveau vue de l’héliographe.
Le groupe mobile de Meknès est en route : il emprunte la gorge de Foum-Kheneg, une colonne d’arabas avance sur une piste dans le fond de la gorge, suivie de la voiture (une Panhard et Levassor) du général Poeymirau.

Moussem de moulay bou Selham au Maroc, le 26/05/1918 (1)
De nouveau, le moussem : des officiers français et des notabilités marocaines se tiennent devant une tente caïdale.

Notes :
(1) Compte rendu de tournage n° 1461 le 26/05/1918 de Pierre, (seule mention qui ne permet pas d’identifier le caméraman avec précision, étant soit un prénom soit un patronyme, porté par plusieurs opérateurs de la SPCA).
(2) Le bassin hydrogéologique de la Haute Moulouya couvre 4500 km2, en majorité des plaines mais aussi des montagnes, est situé entre le Moyen et le Haut Atlas et drainé par l’oued Moulouya. Le Maroc, sous protectorat français depuis 1912, n’est pas encore entièrement pacifié en 1917. Malgré un important contingent marocain envoyé combattre sur le front français, le résident général Lyautey doit maintenir sur place une force militaire.
(3) Comptes rendus de tournage n° 934, 935 et 936 de Maurice Renard les 3-11/10/1917 ; métrages d’origine 106 m, 111 m et 95 m. Reportage photographique SPA 71 V d’Henri Bilowski les 05-12/10/1917, et en particulier la télégraphie optique SPA 71 V 2242, la Moulouya SPA 71 V 2238-2239 et 2240, l’état-major du général Poeymirau SPA 71 V 2241, le passage des mulets SPA 71 V 2224 et celui du général Poeymirau en voiture SPA 71 V 2229. Voir aussi sur le sujet le film 14.18 A 406.