reportage

Mémorial de la France combattante du Mont-Valérien. Suresnes.

Photographe(s) : André Branlard


Légendes d'origine du reportage en attente de travail documentaire complémentaire - Les éléments sont donnés à titre d'information sous réserve de vérification".

Le monument est adossé au glacis sud-est du fort le plus proche de la clairière des fusillés. Sur un front de 100 m, seize buttons, symboles des seize tombeaux, jaillissent en surplomb du mur de fortification. Une esplanade en forme de V, de 12000 m2 conduit au monument.
Au centre du monument, devant une imposante Croix de Lorraine en grès rouge d'Alsace, la flamme du souvenir s'élève d'un pavois d'airain. Sous les bras de la Croix de Lorraine, adossée à la fortification, deux portes de bronze donnent accès à la crypte, creusée à flanc de coteau, où furent transférés, au cours d'une cérémonie grandiose, dans la nuit du 17 au 18 juin 1960, les corps des 16 combattants qui attendaient une sépulture définitive dans la casemate provisoire aménagée à l'entrée du port. Sur le tympan d'une nef hexastyle semi-circulaire, se détache cette phrase : "nous sommes ici pour témoigner devant l'histoire que de 1939 à 1945 ses fils ont lutté pour que la France vive libre". Au pourtour d'une sorte d'abside basse formant sanctuaire, seize cénotaphes en bois précieux, frappés d'une marque d'or rayonnant vers le centre sous un linceul tricolore. Dans le sol, un caveau supplémentaire a été aménagé. Il doit rester vide jusqu'à la mort du dernier compagnon de la libération dont il est destiné à recevoir la dépouille. Au choeur de l'hémicycle est enfouie, sous les volutes en acier foncé d'un motif allégorique, l'urne renfermant en signe d'indéfectible unité, des cendres recueilies dans les fours crématoires des Camps de déportation. Dans le Nartherx est encastré, surmonté de la devise des compagnons de la libération "Patriam servando victoriam tulit", l'habitacle du livre d'or, ouvert pour l'inauguration du monument, au cours de la cérémonie commémorative du 20e anniversaire de l'appel du général de Gaulle (18 juin 1960). Le pavois de la flamme, les portes de bronze de la crypte, l'urne renfermant les cendres des déportés, les mâts flanquant l'esplanade, sont du maître-ferronnier Raymond Subes. Le sculpteur Pascal Soullard a gravé les inscriptions dans la pierre. Sur le monument extérieur, des hauts reliefs en bronze rappellent par des allégories, l'héroïsme des combattants voulant, par le choix des sujets et la variété de l'expression, marquer les formes multiples que cette seule et même lutte eut à revêtir pendant les six années de guerre, M. Félix Bruneau, inspecteur général des bâtiments civils et palais nationaux, architecte et conservateur du haut-lieu du Mont Valérien depuis 1946, fit appel à des sculpteurs d'âges différents représentatifs de toutes les tendances artistiques. Ces hauts relietfs sont dus (de gauche à droite en faisant face au monument) à :

Joseph Rivière : L'Alsace : R 9
deux mains, dans un geste d'offrande vers les armoiries de Colmar symbolisant la libération de l'Alsace.

Georges Saupique : Le Casabianca : R 10
les forces navales françaises libres luttent pour desserrer l'étreinte d'une pieuvre dont les tentacules cherchent à la étouffer.

Marcel Damboise : Paris : R 11
dans un alvéole rappelant les contours de la capitale, la main de l'occupant, empoignée par la résistance qui brise ses chaînes, est contraint de lâcher prise.

Raymond Corbin : Maquis : R 12
dans l'ombre des forêts, les maquisards guettent et frappent. Vigilante et résolue, la France veille sur eux.

René Leleu : Alençon : R 23
tel le phénix renaissant de ses cendres, l'armée française livre sa première grande bataile sur le sol enfin retrouvé de la mère patrie.

Pierre Duroux : Saumur : R 13
les cadets de l'école de cavalerie livrent un combat désespéré pour l'honneur de l'armée. Le soldat tombe, mais son sacrifice ne sera pas vain.

Henri Laggrifoul : déportation : R 14
dans un suprême effort, deux mains émaciées tentent d'arracher les barbelés qui lacèrent un coeur torturé.

Claude Grange : Forces aériennes françaises libres : R 15
malgré la menace des rapaces dont les serres se referment inexorablement, les liaisons seront assurées et les missions accomplies.

Alfred Janniot : Action : R 16
la France libre poursuit le combat et serre dans ses bras ses fils immolés pour que la patrie survive.

Aimé Bizette Lindet : Le Fezzan : R 24
la nation symbolisée par un lion blessé mais toujours debout, attaque et pourchasse l'ennemi sur ses territoires les plus lointains.

Maurice Calka : Fusilles : R 17
lacéré par les balles du peloton d'exécution, l'homme n'est plus qu'une matière sans visage et sans forme. De sa chair pitoyable se lève l'anthème contre l'opression et la guerre.

Ulysse Gemignani : Cassino : R 18
Saisi dans le carcan de l'armée française d'Italie, l'aigle ennemi commence à faiblir.

Raymond Martin : Bir-Hackeim : R 25
après une résistance sublime, la première division française libre, livrée à ses seules ressources, force par le glaive le barrage d'acier et de feu qui l'encercle.

Robert Jovin : Narwick : R 19
comme une nef percée de flèches, mais toujours à flot, le corps expéditionnaire français, en dépit de tous les périls, quitte la Norvège, pavillon haut.

René Andreï : Sienne : R 26
la France force la victoire à rallier définitivement les rangs des alliés.

Louis Dideron : Le Rhin : R 20
Strasbourg mutilé mais indompté brise ses chaînes et libère le Rhin.

Informations techniques

Nombre de clichés 26

Propriétés

Référence F 62-105
Date de début 31/03/1962
Date de fin 31/03/1962
Date de prise de vue 31/03/1962
Photographe(s) André Branlard -
Date 31/03/1962
Lieu(x) Suresnes -