Description non finalisée (document en cours de traitement et d’analyse).

Compte rendu d'origine
Au sud-ouest de Colomb-Béchar, se trouve Tabelbala. C'est ici, à la Redoute Clavery et au bordj Brenkle, que se trouve cantonnée la 9e Compagnie saharienne portée.
Cette dernière, dont les appellations successives furent : " Compagnie saharienne de la Saoura ", puis " Compagnie méhariste de la Saoura ", fut la dernière à conserver le qualificatif de " méhariste ".
Elle fut créée par le décret du 22 avril 1904, d'après les directives du colonel Laperrine, et se trouve à Tabelbala depuis 1911 (date de la mise en chantier de La Redoute).
Ses activités contribuèrent à l'exploration et la pénétration profonde du Sahara, notamment en direction du sud-Marocain. Elle multiplia les raids les plus audacieux, pourchassant sans cesse et partout les rezzous. Ce fut, entre autre faits : le combat d'In Zize, à 300 km au sud d'In-Salah, qui fut l'aboutissement d'une longue poursuite, une des plus dures et des plus belles de l'histoire saharienne.
Dans les temps modernes, elle poursuivit la pacification des confins Algéro-Marocains, agissant notamment en milieu Réguibat, assurant des liaisons en direction de l'est et du sud.
Dernières unités méharistes du territoire, elle continua à être axée sur les Réguibats, certainement les derniers grands nomades et l'élément dynamique du Sahara.
Dans les temps présents, n'ayant plus de mission méhariste, lé compagnie est devenue portée. Son activité est orientée sur la surveillance du périmètre du champ de tir d'Ammaguir entre l'Oued Aïcha et Foum El Berbouchi. Elle interdit les grandes randonnées d'autrefois, et met un terme au peloton monté qui fut la raison d'être des compagnies méharistes.
A l'heure actuelle la compagnie s'articule ainsi :
-Trois pelotons portés.
-Un peloton d'auto-mitrailleuses (qui va renforcer 10 jours par mois les pelotons portés).
-Un peloton canon.
-Un peloton monté (le dernier du Sahara et qui disparaitra vers la fin de l'année).
Deux pelotons portés sont en permanence sur les lieux de surveillance ainsi que le peloton monté.
Ils assurent :
1°) - à Oglat Berbère (puits berbère), un contrôle de tous les véhicules rentrant et sortant du périmètre de tir d'Ammaguir.
2°) - un contrôle en bordure de l'Erg des campements nomades (nomadisation).
3°) - le peloton monté lui assure cette nomadisation dans l'Erg Raoui (" Le Pénible ", " Le Difficile ") qui est inaccessible aux véhicules.


Attention : ce document fait partie d’une série de rushes de tournage dont le traitement documentaire et l’analyse sont en cours.
Les renseignements qui se trouvent dans la notice et les termes employés sont essentiellement ceux qui figurent sur les fiches techniques de détection d’époque.
Détail des bobines
Bobine n°1
C'est en suivant un groupe de méharistes en tenue de tradition (quatre européens, deux Réguibat et un Berbère) que nous découvrons La Redoute Clavery (Redoute pour se protéger des rezzous).
Cette forteresse saharienne abrite à Tabelbala, depuis 1921, la 9e Compagnie portée (ex Compagnie méhariste de la Saoura).

Bobines n°2 et 3
A partir de ces lieux à l'architecture typique, la compagnie contribua à l'exploration et à la pénétration profonde du Sahara. Elle regarda toujours vers l'ouest, c'est-à-dire Tindouf et le pays Réguibat, certainement les derniers grands nomades du Sahara.
D'ailleurs, nombreux de ces " indigènes " servent à titre de commissionnés par la compagnie. Autrefois, ils en étaient l'élément essentiel.

Bobine n°4
A l'intérieur de la Redoute, nous pouvons les apercevoir avec leurs collègues Européens, discutant en faisant de grands gestes. Leur Litham (chèche) noir et leur Drâa bleue (chasuble damassée brodée et nouée aux deux extrémités), les différencies des berbères vêtus tout en blanc. Sur leur côté droit, ils portent leur sekkin (poignard du sud-Marocain, à fourreau d'argent ciselé).


Bobines n°5 et 6
Nous assistons au départ d'un peloton porté en tenue de tradition. Il quitte La Redoute Clavery pour le Bordj Brinckle. Devant celui-ci où se trouve le pc de la compagnie, le lieutenant-chef du peloton, le passe en inspection.
Cela se passe ainsi à chaque départ (si le peloton part en mission, l'ordre d'embarquer est donné).

Bobines n°7, 8 et 9
Dans les activités actuelles, nous assistons à l'embarquement d'un peloton d'auto-mitrailleuses, d'un peloton porté et d'un peloton de canon. En tête, le peloton d'auto-mitrailleuses qui va renforcer 10 jours par mois les pelotons portés.

Ces derniers assurent des patrouilles de nomadisation, et contrôlent les véhicules qui rentrent et sortent du périmètre du champ de tir d'Ammaguir à Oglat Berbère.

Dans l'Erg Raoui (qui signifie " Le Pénible ", " Le Difficile "), non accessible aux véhicules, c'est le peloton monté qui en assure la nomadisation.

Nous assistons à son inspection par un capitaine de la compagnie, une des dernières inspections qui se termine par une fantasia (l'une des dernières que nous puissions voir).

La journée terminée, nous arrivons au Sanga (camp de toile d'un peloton méhariste), et là, groupés pour le thé, nous assistons dans une ambiance toute saharienne, à quelques danses folkloriques. Le lendemain, avec le lever du jour, une patrouille part remplir sa mission. Et l'on voit s'éloigner ce qui fut, vis-à-vis des nomades, le moyen de contact le plus efficace et la raison d'être des méharistes.

Les dates de tournage ont été définies par défaut, en fonction d'un tampon daté figurant sur le compte rendu d'origine. Cette date correspond vraisemblablement à la réception du reportage à Ivry.

Des images de ce rush ont été utilisées pour réaliser la séquence relative au " Supplément Algérie " du Magazine des armes coté SCA 291.