A la fin octobre 1952, les unités Viêt-minh sont profondément engagées en pays Thaï. Voulant changer de stratégie de combat suite au revers de Nghia Lo face au Viêt-minh, le général Salan décide de transformer Na San en camp retranché aéroterrestre pour en faire "le centre de gravité du champ de bataille" et "le point d'amarrage de défense". Il expose son intention au général de Linarès dans une directive : "imposer la bataille à l'ennemi sur un terrain favorable à la combinaison de nos armes, desservi par un terrain d'aviation permettant le ravitaillement régulier des unités combattantes" [1].
Le colonel Gilles reçoit le 20 octobre le commandement du GOMRN (groupement opérationnel de le moyenne rivière Noire). Il se charge dans un premier temps de recueillir les garnisons françaises dispersées en haute-région qui se replient vers la rivière Noire depuis la chute de Nghia Lo, et lance l'organisation définitive de Na San.

Ce reportage montre la visite de monsieur de Chevigné, secrétaire d'Etat à la guerre, au PC opérationnel (poste de commandement) du colonel Gilles, accompagné du général de corps d'armée de Linarès, commandant les FTNV (forces terrestres du Nord-Vietnam). Au PC opérationnel, les autorités civiles et militaires s'entretiennent, tandis que des garnisons françaises arrivent par Dakota sur la piste d'atterrissage de Na San.

Note : [1] Yves Gras, Histoire de la guerre d'Indochine, Editions Denoël, 1992.