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N[umér]o 110. Dioulas. [légende d'origine]

Photographe(s) : Pierre Marie Alfred Citerne


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En 2020, le dioula est une langue mandingue parlée ou comprise au Mali, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso. A l'instar d'autres langues mandées, le dioula est une langue tonale. Langue des commerçants, elle s'est, de ce fait, imposée comme langue véhiculaire de toute l'Afrique de l'Ouest.

Informations techniques

Procédé original Positif
Format d'origine 4,5x10
Support d'origine Plaque de verre
Couleur Noir et blanc
Orientation paysage

Propriétés

Référence D39-4-110
Date de début 25/08/1899
Date de fin 03/03/1903
Photographe(s) Pierre Marie Alfred Citerne -
Lieu(x) Afrique-Occidentale française (AOF) - Soudan Français -
Origine Citerne, Pierre
Mention obligatoire © ECPAD/fonds Pierre Citerne/Pierre Citerne
Domaine public Oui

La photographie est issue du reportage suivant :

Archives photographiques du lieutenant Pierre Citerne au Soudan français (1899-1903).

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Description du reportage

Né en 1873, Pierre Citerne fait ses études secondaires au collège Stanislas à Paris. À l'issue de sa scolarité à l'Ecole Spéciale Militaire, en 1896, il est affecté au 42e régiment d'infanterie (RI). Entre 1899 et 1903, il effectue plusieurs séjours en Afrique-Occidentale-Française, notamment au Soudan. Il est alors lieutenant au 2e régiment de tirailleurs sénagalais (RTS) puis au 21e régiment d'infanterie coloniale (RIC) puis à nouveau au 2e régiment de tirailleurs sénégalais (RTS).
Le corps des tirailleurs sénégalais, terme générique donné à toutes les unités d'infanterie recrutées dans les colonies françaises d'Afrique subsaharienne, est créé en 1857. Le 2e régiment de tirailleurs sénégalais, appelé initialement régiment de tirailleurs soudanais, est constitué en 1892. Les tirailleurs sénégalais participent à toutes les opérations menées par l'armée française en Afrique occidentale.
L'expansion française au Soudan débute à la fin des années 1870. Le procédé consiste à avancer à l'intérieur des terres, du Sénégal au Niger, puis au Tchad, et à relier les territoires conquis à partir des zones tenues sur le littoral du golfe de Guinée en Côte d'Ivoire et au Dahomey.
Créée par un décret du 16 juin 1895, sous la direction d'un gouverneur général, l'Afrique-Occidentale française (A.O.F.) répond à la nécessité de coordonner sous une autorité unique la pénétration française à l'intérieur du continent africain. Elle réunit la Côte d'Ivoire, le Dahomey, la Guinée puis le Soudan avec le Sénégal. Le gouverneur général réside à Dakar ; des gouverneurs locaux sont à la tête de chaque territoire, subdivisé en cercles, cantons et villages.
Si la période de conquête s'achève en 1898 avec la capture de Samory Touré et la chute du royaume de Sikasso, plusieurs colonnes sont encore engagées pour consolider l'autorité française et réprimer les révoltes. Du point de vue français, la pacification consiste à améliorer les services (liaisons routières, chemin de fer, ponts, postes fortifiés), développer l'économie (agriculture et commerce), diminuer le taux de maladie chez les militaires et utiliser de manière accrue les troupes indigènes.
Les clichés que le lieutenant Pierre Citerne réalise sur le territoire du Soudan français présentent, d'une part, le contexte colonial (travaux d'aménagement du territoire, instruction des tirailleurs, etc.) et, d’autre part, l'intérêt du photographe pour les populations locales saisies dans leurs activités et leurs travaux quotidiens, les camps de tirailleurs, les jours de marché ou encore les grands rassemblements religieux. Enfin, ce reportage photographique permet de découvrir l'architecture en terre crue caractéristique des maisons villageoises et des mosquées de la région soudanaise.

Note : la date d'entrée de ce fonds mentionnée par défaut dans la présente notice est le 1er juillet 1984 dans la mesure où le courrier de la donatrice conservé dans le dossier d'affaires du fonds ne précise pas le jour du mois de juillet 1984.

Photos du reportage(139)