[Elections cantonales en Algérie, le 29 mai 1960].

Le 29 mai 1960, la population algérienne élit ses conseillers généraux. Les électeurs, de toutes confessions précise le commentaire, se rendent dans les bureaux de vote (une école, un bureau en plein air sous un olivier). La participation atteint 60% des inscrits, "malgré les appels de l'organisation extérieure" à l'abstention. Les candidats gaullistes sont par ailleurs plébiscités. Enfin, même si l'armée n'est pas intervenue dans le vote des électeurs, le reportage s'achève sur deux affiches collées sur un même mur, l'une civique ("Aux urnes citoyens"), l'autre de propagande pour la politique du général De Gaulle ("Union, paix, fraternité").

[Le commando Georges dans le djebel].

Créé en février 1959, le commando Georges est une unité rattachée au 8e RIM (Régiment d'infanterie motorisée), qui deviendra le 8e RPIMa (Régiment parachutiste d'infanterie de Marine). Il est "essentiellement composé de musulmans, parmi lesquels se trouve une majorité de rebelles ralliés". Ses missions sont évoquées : patrouille dans le djebel, renseignement auprès de la population, travail en liaison étroite avec l'aviation d'observation, interrogatoire d'un prisonnier. Le commentateur, sur les images d'une patrouille de retour à la base de Saïda, évoque la devise du commando, "Chasser la misère", raison même du combat que la France poursuit en Algérie...

[Groupe d'auto-défense féminin de Catinat].

Depuis 1959, à Catinat dans la région de Constantine, des femmes font partie du groupe d'auto-défense du village. Elles s'entraînent au tir sous la direction d'un sous-officier européen, puis protègent les travaux agricoles (d'autres femmes transportant des fagots de bois). Selon le commentaire, l'existence de ce groupe d'auto-défense féminin témoigne de l'émancipation de la femme algérienne placée sur un plan d'égalité totale avec l'homme.

[Escale de l'escadre de la Méditerranée à Bizerte].

L'escadre de la Méditerranée, comprenant notamment les escorteurs "Le Savoyard" et "Vauquelin", fait escale dans le port de Bizerte, en Tunisie, à l'occasion de grandes manoeuvres navales. La francité de Bizerte, base navale française depuis 1881, considérée comme une avancée de Toulon, est mise en évidence par le commentateur qui juge la Méditerranée trop étroite pour créer entre les habitants de ses rivages un infranchissable fossé.

[2e Grand Prix cycliste de Bône].

98 coureurs participent à la course par étapes Bône-Tebessa-Bône, le long de la frontière algéro-tunisienne, du 26 avril au 2 mai 1960. Agrémenté d'une musique allègre et enjouée, le commentaire se félicite qu'aucun incident n'ait troublé l'épreuve dans une zone où la paix revient, et, avec ironie, imagine quelque fellagha réduit au repos observant les coureurs à la jumelle depuis le territoire tunisien. L'arrivée de la dernière étape se dispute au sprint sur le vélodrome de Bône : le coureur Le Borgne l'emporte, mais la course est gagnée par Delpiano qui reçoit la coupe des mains du général Dulac, commandant la zone de l'Est constantinois.
Le troisième reportage, consacré au groupe d'autodéfense féminin de Catinat, est identique au troisième du document SCA 212.

Pour le commando Georges, voir également le rushe ACT 6073 dont les images ont servi au montage de la séquence dans ce SCA.