La cassette est consacrée à la conférence donnée par le général de corps aérien François Mermet, directeur des centres d'expérimentations nucléaires du Pacifique (DIRCEN), à l'occasion de la visite sur l'atoll de Moruroa de Laurent Fabius, Premier ministre, Paul Quilès, ministre de la Défense, et Haroun Tazieff, secrétaire d'Etat chargé de la prévention des risques naturels et technologiques majeurs. La veille du tir nucléaire sous platier Héro auquel ils sont venus assister, François Mermet fait la présentation des aspects généraux des expérimentations et des conditions dans lesquelles elles sont effectuées.
L'exposé (voir lé résumé ci-dessous) se termine avec une très brève présentation du rôle du laboratoire CEP par Jean de Laborderie, directeur des essais au Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

00:00 : Ambiance intérieure : portrait de Laurent Fabius.
00:06 : Arrivée de Laurent Fabius (image seule, absence de son), suivi de Bernard Gérard, haut- commissaire de la République en Polynésie française, dans la salle où va se tenir la conférence. Haroun Tazieff, le général de corps aérien François Mermet, des parlementaires et des représentants des médias sont déjà présents.
00:20 : Gros plan de Laurent Fabius. Conversations avant le début de la conférence.
00:40 : Gros plan d'Haroun Tazieff.
00:49 : Arrivée de Paul Quilès.
00:59 : Le général de corps aérien François Mermet entame son discours (reprise du son). Gros plan.
01:30 : Cliché de l'assemblée.
01:36 : Plan d'ensemble sur le général de corps aérien François Mermet, debout derrière son pupitre.
01:49 : Plan taille (fixe).
03:24 : Plan rapproché (fixe) sur Laurent Fabius, Paul Quilès et Haroun Tazieff.
03:39 : Plan taille (fixe) sur le général de corps aérien Francois Mermet.
04:21 : Mire de barre. Son seul.
05:31 : Retour image sur l'assemblée.
05:44 : Plan rapproché (fixe) de Laurent Fabius (qui prend des notes), Paul Quilès et Haroun Tazieff.
05:50 : Retour sur le général de corps aérien François Mermet (plan fixe).
06:52 : Mire de barre. Son seul.
08:28 : Retour image sur le général de corps aérien François Mermet.
08:44 : Plan rapproché sur Laurent Fabius, Paul Quilès et Haroun Tazieff.
08:51 : Gros plan sur Haroun Tazieff, sur Paul Quilès et Laurent Fabius.
09:30 : Mire de barre. Son seul.
10:11 : Retour image sur l'assemblée. Gros plan sur Bernard Gérard, haut- commissaire de la République en Polynésie française.
10:56 : Retour sur le général de corps aérien François Mermet, debout derrière son pupitre, gros plan et plan rapproché (fixe).
13:56 : Mire de barre. Son seul.
14:38 : Retour image sur l'assemblée.
14:52 : Plan rapproché sur Laurent Fabius, Paul Quilès et Haroun Tazieff (fixe).
15:21 : Gros plan sur Haroun Tazieff.
15:40 : Retour sur Laurent Fabius, Paul Quilès et Haroun Tazieff (travelling et plan fixe).
16:30 : Gros paln sur Haroun Tazieff.
17:03 : Plan sur Laurent Fabius, Paul Quilès et Haroun Tazieff.
17:26 : Prise de parole de M. de Laborderie (travelling, gros plan).
17:48 : Mire de barre. Son seul.
20:15 : Noir. Fin de la cassette.

Résumé de l’exposé du DIRCEN :
La présence du chef du gouvernement et du ministre de la Défense, de parlementaires, de représentants des médias peu de temps après la visite du président de la République, témoigne de l'intérêt soutenu que la France porte à son centre d'expérimentations du Pacifique et à ceux qui travaillent à mettre au point son armement nucléaire. Le DIRCEN est fier d'avoir permis à la France de se doter d'un champ de tir original et ambitieux dans des conditions difficiles et très loin de la métropole. Le général François Mermet poursuit son discours en précisant le rôle de Moruroa, qui est essentiellement un vaste laboratoire indispensable à la recherche, au développement et à la qualification des armes nucléaires. Le maintien de la crédibilité de l'arsenal nucléaire impose une recherche toujours plus exigeante en miniaturisation, effets spécifiques, et résistance aux agressions. Les tests réels sont la condition de cette crédibilité. En ce qui concerne le déroulement des expérimentations, le tir nécessite des mois, voire des années de préparation en métropole et sur les sites ; à commencer par la décision prise en Conseil des ministres présidé par le président de la République de réaliser un tel système d'arme. Puis sous la responsabilité du ministre de la Défense, de formaliser auprès du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), les spécifications de la tête nucléaire réalisée. Ceci implique d'effectuer un certain nombre d'expérimentations (une vingtaine en moyenne). Ce programme d'expérimentations est approuvé par le Comité interministériel de sites lointains présidé par le Premier ministre. Il s'ensuit un important travail de préparations et de planifications pour réaliser, en commun entre les armées, le CEA et la direction des centres d'expérimentations nucléaires (DIRCEN) ; en recherchant notemment les conditions optimales d'utilisation d'un champ de tir qui est très éloigné de la métroplole et qui présente des contraintes d'exploitation particulières (zones non peuplée). Les différentes phases de préparation de l'expérimentation sont : la mise en place des conteneurs, le bétonnage du puits, la mise à feu de l'engin, l'enregistrement puis l'exploitation des mesures. Pour mener à bien l'expérimentation, le poste de commandement du groupement opérationnel des essais nucléaires (PC GOEN), sous l'autorité du DIRCEN, rassemble l'ensemble des personnels et des moyens civils et militaires nécessaires pour exécuter un tir. Il s'agit des équipes scientifiques et militaires du DIRCEN et du CEA qui ont préparé ces expérimentations à Paris, et qui garantissent leur exécution dans des conditions de sécurité recquises. D'autre part, des moyens aériens et navals de Moruroa complétés par d'autres stationnés dans le Pacifique sont mobilisés. Les contraintes de ce champ de tir résultent de sa nature particulière mais aussi de l'impératif de sécurité absolue (plateformes refuges, murs de protection, systèmes d'alarmes qui utilisent des capteurs très sensibles). Moruroa est ainsi le site du monde le mieux équipé à cet égard et l'un des rares atolls à être protégé contre les phénomènes naturels. En matière de sécurité, un certain nombre d'organismes : la commission de sécurité des sites, qui traite tous les problèmes de sécurité relatifs aux activités d'expérimentations (risques radiologiques et/ou géologiques), et la commission mixte de sécurité Armée-CEA qui fixe les règles et les procédures de sécurité en ce qui concerne les transports d'éléments nucléaires en métropole et jusque sur les sites. Il y a également une commission de sécurité qui réunit et qui s'occupe de chacun des tirs et qui fixe les règles de sécurité pour chaque tir (choix du point et conditions d'exécution). Le comité nucléaire scientifique (composé d'universitaires et de scientifiques extérieurs au CEA et aux armées), est chargé de conseiller le DIRCEN sur les conséquences des activités sur l'environnement. En ce qui concerne la surveillance de l'environnement, des rapports annuels consignent les résultats effectués dans la faune et la flore de la Polynésie, et sont fournis à l'ONU et aux autorités du territoire et élus polynésiens. Aucune activité résultant des tirs souterrains n'a été constatée. Seule a été décelée la radioactivité artificielle résultant des tirs atmosphériques (2% de la radioactivité naturelle). Tout ce dispositif de sécurité permet de garantir la totale inocuité des essais sur l'environnement et permet d'apporter une contribution essentielle à la connaissance du monde des atolls et du Pacifique sud.