PHOTO

Dollé Louis. [légende d'origine]

Photographe(s) : Inconnu



Informations techniques

Procédé original Tirage
Format d'origine 7x9,5
Support d'origine Papier
Couleur Monochrome
Orientation hauteur

Propriétés

Référence D0383-001-001-0001
Date de début 01/01/1908
Date de fin 31/12/1910
Photographe(s) Inconnu -
Lieu(x) Manonviller - Meurthe-et-Moselle -
Origine Deltour, Joseph
Mention obligatoire © ECPAD/fonds Joseph Deltour/auteur inconnu

La photographie est issue du reportage suivant :

Album photographique de M. Joseph Deltour.

Voir la notice du reportage

Description du reportage

Cet album comprend les photographies collectées par M. Joseph Deltour lors de son service militaire effectué au fort de Manonviller (Meurthe-et-Moselle). L’album porte la mention manuscrite suivante : « Fait au fort de Manonviller pendant nos deux années de service militaire (pendant mes heures de loisirs avec mes deux amis Codron et Bolli). Le 20 septembre, veille de notre libération ». Situé entre Lunéville et Blâmont, à une quarantaine de kilomètres de Nancy, le fort de Manonviller est une place forte qui aura un rôle prépondérant pendant la première guerre mondiale en stoppant l'avancée allemande.
Richement illustré de motifs floraux et de fleurs et de plantes séchées (lavande, pensées, trèfle), tel un herbier, l’album est constitué de portraits individuels et de groupe de fantassins (Louis Dollé, Camille Cathelot), de portraits de femmes, de vues de paysages, de vues des populations lorraines. Il renferme également plusieurs photographies prises dans des postes-frontières allemands ainsi qu’un portrait de deux soldats dont un portant l’uniforme allemand avec, entre les deux, un panneau Deutsches Reich. Les soldats se mettent en scène avec cocasserie : portraits de soldats fumant la pipe dont la tête dépasse d’un journal troué (L’Eclaireur de Lunéville, l’Indépendant de Lunéville), remise d’un pli.
Dans l’album sont également insérés de très intéressants manuscrits comme le discours prononcé par le commandant Dehay aux compagnies du fort de Manonviller à la frontière franco-allemande au poteau de Vaucourt le mercredi 4 novembre 1908. Le traumatisme causé par la défaite française lors de la guerre de 1870 y côtoie un patriotisme vigoureux (Le patriotisme a toujours été et sera toujours maligne de conduite et je m’en suis toujours bien porté […] Souvenez-vous encore que nous devrons tous crever sous la forteresse de Manonviller plutôt que de laisser envahir notre cher pays, notre chère patrie). Joseph Deltour a collé sur certaines pages des documents administratifs (permission de 24 heures, ordre d’appel sous les drapeaux) et ludiques (menu, programme d’une soirée récréative).

Photos du reportage(119)