Images d'Allemagne".

A Friedrichshafen (Bade-Wurtemberg), une usine à air liquide, en partie détruite, est remise en état de marche par les Français. Le commentaire revanchard précise qu'elle tournera "pour le mieux-être des Français".
Dans la piscine de Nuremberg, les sportifs américains s'entraînent à la nage et au plongeon en vue d'une compétition interalliée.
Une cérémonie militaire marque la remise d'un secteur anglais de Berlin, comprenant Wedding et la Reinickendorf, aux Français. En présence d'un brigadier anglais et du général français Joffre de Beauchesne, les couleurs britanniques sont amenées tandis que les tricolores sont hissées. Un défilé clôt la manifestation tandis que le présentateur, à propos des soldats français, glorifie les "anciens combattants de 14" victimes d'une "paix falsifiée et tronquée". Le reportage s'achève symboliquement sur le monument de la Victoire de 1871 ("Siegessaüle") surmonté du drapeau français.

"Fête nationale en Syrie".

Au Bordj Robertu, un bataillon du Levant, resté fidèle à la France, célèbre le 14 Juillet par une cérémonie aux couleurs.
Sur un aérodrome situé à 7 km de Damas, le général de brigade Gros assiste à un défilé, puis reçoit la prestation de serment de nouvelles recrues tcherkess, kurdes, druzes et syriennes qui constituent les Troupes spéciales. Dans un hôpital de Damas, il rencontre des civils et des militaires "blessés lors des émeutes de juin" (1) avant de se rendre au quartier général.

"La semaine en France".

Mitraillé par les photographes, acclamé par la foule, le général Patton dépose une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu, sous l'Arc de triomphe, avant de signer le livre d'or. Il est accompagné du général Legentilhomme et d'André Le Troquer, aperçus fugitivement.
Sous la Tour Eiffel, dont on aperçoit les pieds, un général américain préside une prise d'armes à l'aviation américaine. Il décore le fanion d'un régiment puis plusieurs soldats, dont un capitaine français, officier de liaison.
Sur la Côte d'Azur, le débarquement allié en Provence d'août 1944 est commémoré dans 3 localités, à chaque fois en présence d'une foule massive. A Saint-Raphaël, la cérémonie se déroule sur un autel surmonté d'une gigantesque Croix de Lorraine ; André Diethelm y prononce un discours en présence du général de Lattre. A Sainte-Maxime est posée une plaque commémorative tandis qu'à Cannes, la statue d'Edouard VII reprend sa place sur la Croisette.

"La fin d'un empire".

Un montage d'archives retrace le conflit dans le Pacifique opposant le Japon, symbolisé par son empereur Hiro-Hito, "prisonnier d'une clique militaire follement orgueilleuse et ambitieuse", aux Etats-Unis, avec leur "grand stratège", le général Mac Arthur. Après un grand défilé des troupes japonaises se succèdent les bombardements américains sur les îles du Pacifique, plus particulièrement avec les avions Liberator, puis les débarquements.


"Supplément des actualités alliées n°3".

"Bassin de radoub flottant pour le Pacifique".

Dans un chantier naval américain est mise à l'eau l'une des 10 sections d'un bassin de radoub flottant. Ces sections sont ensuite assemblées dans une base du Pacifique pour recevoir un croiseur endommagé par l'ennemi. Le commentaire indique qu'en 8 mois, 176 navires ont été remis en état de combat.

"Après la victoire d'Okinawa, Bornéo est envahi".

Suite à des combats acharnés (tirs d'artillerie, usage de lance-flammes à longue portée et de dynamite), l'infanterie américaine prend la colline d'Okinawa, évènement célébré par une cérémonie aux couleurs. Hommage est par ailleurs rendu au général Buckner, commandant la 10e armée, victime d'un obus japonais et qui repose désormais au cimetière de la 7e division.
A Bornéo, la 7e flotte américaine ouvre le feu dans la baie de Brunei avant le débarquement des soldats, notamment australiens.

Note :
(1) Ces "émeutes de juin" consistent en affrontements entre les nationalistes syriens et les forces françaises, en mai-juin 1945.