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Port-Lyautey en 1936. Vue aérienne de la ville. [légende d'origine]

Photographe(s) : Inconnu



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Bâtie sur les instructions de Hubert Lyautey en 1912, la ville moderne de Port-Lyautey est rebaptisée Kénitra lors de l'accession du Maroc à l'indépendance en 1956.

Informations techniques

Procédé original Tirage
Format d'origine 12x17
Support d'origine Papier
Couleur Noir et blanc
Orientation paysage

Propriétés

Référence D0144-004-001-0206
Date de début 01/01/1936
Date de fin 31/12/1936
Photographe(s) Inconnu -
Lieu(x) Kenitra (anc. Port-Lyautey) - Maroc -
Origine Besson, Pierre
Mention obligatoire © ECPAD/fonds Pierre Besson/auteur inconnu

La photographie est issue du reportage suivant :

Archives photographiques de Pierre Besson, contrôleur civil en poste au Maroc durant le régime du protectorat français (1935-1956).

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Description du reportage

Photographies collectées et/ou réalisées par Pierre Besson, contrôleur civil en poste au Maroc durant le régime du protectorat français (1934-1956). Les représentations de personnalités sont nombreuses (Maréchal Juin, résidents généraux, etc.) ainsi que les différentes facettes des activités du contrôleur civil : visite d’école, construction de bâtiments administratifs, prélèvement de l’impôt, visites aux autorités locales et chefs de tribus. Ses relations avec les autorités militaires sont également bien présentes.

"Les services chargés du contrôle politique du Protectorat français au Maroc se répartissaient en deux entités distinctes, soit la Direction des affaires indigènes et des services de renseignements d'une part, ainsi que le Service des contrôles civils, rattaché directement au secrétariat général du Protectorat. Le premier rassemblait les contrôleurs militaires, appelés officiers de renseignement ou encore officiers des Affaires indigènes (A.I.) ; ils exerçaient dans les régions soumises à l'autorité militaire, à savoir les périmètres compris dans la zone du front, « [...] au contact des insoumis, où l'action militaire est prépondérante [...] ou encore nécessaire pour rassurer les indigènes et les confirmer dans leurs bonnes dispositions ou parer à des retours de flamme possibles ». Ces officiers étaient responsables du maintien de l'ordre dans leur poste, annexe ou cercle militaire. De même, ils étaient chargés d'étudier les populations insoumises, et, selon les termes de l'époque, grâce à leur en confiance, de procéder à leur organisation en n'oubliant jamais « [que] les adversaires du moment seront les demain des indigènes soumis qui redonneront de la vie aux champs désertés, participeront à la sécurité du pays, paieront l'impôt et combattront à nos côtés ». Les périmètres, considérés comme durablement pacifiés et désormais ouverts par décision « résidentielle » à la colonisation et aux transactions économiques, formaient la zone dite intérieure. Les officiers de renseignements laissaient alors place à des contrôleurs civils chargés d'informer la Résidence générale sur tout ce qui touchait à l'organisation administrative et judiciaire. Investis dans leur circonscription des fonctions d'officier de police judiciaire et d'officier d'état civil, ils étaient aussi responsables du maintien de l'ordre, à l'exemple des officiers des A.I. Pour cela, ils pouvaient disposer de troupes supplétives (les mokhazenis) ou recourir à la gendarmerie ainsi qu'aux troupes militaires. Contrôleurs civils et militaires jouèrent un rôle que l'on peut estimer fondamental dans la pérennisation du Protectorat. Au nombre de 200 à la fin des années 1930 sur un territoire qui représentait la moitié de la surface du royaume marocain, les officiers des A.I. sont les descendants en ligne droite des officiers des célèbres Bureaux arabes algériens. (PUYO Jean-Yves, Une application du "rôle social de l'officier" (Lyautey) : les services du contrôle politique dans le Protectorat français au Maroc (1912-1926), dans Les Etudes sociales 2012/, numéro 1956, pp 85-100).

Photos du reportage(208)